RDC : La Déclaration Universelle des Droits Humains a produit de bons résultats sur l’arsenal juridique congolais (Ass Wasingya de l’UOR)

RDC : La Déclaration Universelle des Droits Humains a produit de bons résultats sur l’arsenal juridique congolais (Ass Wasingya de l’UOR)

10. décembre 2022 Allgemein 0

10 décembre 1948 -10 décembre 2022, 74 ans déjà après publication de la déclaration universelle des droits de l’homme. Le bilan de celle-ci est assez reluisant en République Démocratique du Congo par le fait que la Constitution congolaise du 18 février 2006 incorpore les droits proclamés par la convention universelle des droits l’homme.

Cet avis est de l’assistant LWANGA WASINGYA, attaché au Centre de Recherche à l’Université Officielle de Ruwenzori, UOR-Butembo. Il l’a émis ce samedi 10 décembre, au cours d’une interview accordé à Radio Elimu, la Voix de l’UOR, à l’occasion de la journée mondiale des droits de l’homme, célébrée chaque  10 ieme jour du mois de décembre.

Pour ce chercheur en Droit, la RDC a déjà adhéré aux protocoles relatifs aux droits civils et politiques et pactes internationaux relatifs aux droits économiques et socioculturels. A cela s’ajoute l’incorporation des droits de l’homme dans la loi congolaise de 2006. « En RDC, le bilan qui peut être fait de cette déclaration est assez reluisant parce que, à partir de 1948, alors qu’il n’y avait qu’une déclaration sur le plan mondial, cette déclaration a été éclatée en deux textes contraignants, il s’agit du pacte international relatif aux droits civil et politique ainsi que du pacte international relatif aux droits économiques, socio-culturels, en 1966 ratifiés et entrés en vigueur en 1976. Sur le plan national, on peut retenir le fait que tous les droits qui sont proclamés dans la déclaration universelle de droits de l’homme et qui ont été renforcés juridiquement dans les deux pactes internationaux  sont déjà inscrit dans la constitution du 18 février 2006 », opine LWANGA WASINGYA.

Partant de l’article 47 de la loi fondamentale congolaise, qui garantit le droit à la santé et à la sécurité alimentaire, il fait constater que cela n’est pas encore effectif en ville de Butembo. L’assistant LWANGA WASINGYA fait savoir que l’Etat doit intervenir dans la production et la commercialisation des denrées alimentaires afin que ceux-ci soit accessibles pour tout le monde.

« On peut constater qu’à cette fin d’année, beaucoup des gens s’inquiète de la flambée de prix des denrées alimentaires et on va constater que cela interpelle l’autorité gouvernementale à ce qui est du droit à la sécurité alimentaire. En fait, l’article 47 de la constitution du 18 février 2006 stipule que le droit à la santé et la sécurité alimentaire sont garanti. Et le droit à la sécurité alimentaire voudrait que l’Etat puisse intervenir dans la production et dans la commercialisation de denrées alimentaires de manières à faire que ceux-ci puissent être disponibles pour tout le monde à un prix normal, cela n’est vraiment pas la réalité à Butembo actuellement », ajoute ce chercheur.

Situation inquiétante en territoire de Mambasa

74 ans depuis la déclaration universelle de droits de l’Homme, la Nouvelle Société Civile Congolaise NSCC, dresse un bilan mitigé dans le territoire de Mambasa en province de l’Ituri. Cette structure des forces vives bien qu’en faisant allusion à la dernière courbe montante de la criminalité en outrance imposée à la population  les 6 derniers mois par les ADF  et  leurs supplétifs maï-maï, d’une part et par certains éléments de l’armée loyaliste d’autre part, elle comptabilise plus 75 personnes tuées, des centaines d’autres portées disparues, plus de 85 maisons et une vingtaine des véhicules incendiés et 65 vaches apportées sans parler des centaines des boutiques, magasins et officines pharmaceutiques pillés dans les chefferies de  Babila-Bakwanza et Babila-Babombi.

Selon John VULEVERYO, Président de cette structure dans cette partie de l’Ituri, malgré l’impraticabilité de la route N°4, axe Mambasa-Komanda et Nia-Nia, on compte à ces jours plus 65 barrières sur l’ensemble des différentes routes à Mambasa sur lesquelles les populations subissent, d’après lui, diverses formes des violations des droits humains à l’occurrence des extorsions et autres formes des traitements qu’il qualifie, des cruels inhumains et dégradants.

A cette occasion, la Nouvelle Société civile Congolaise de Mambasa émet le vœu de voir la vulgarisation au quotidien des termes de la déclaration universelle des droits de l’homme et cela tant qu’au niveau de la population que des autorités.      

Rappelons que, la journée des droits de l’homme est célébrée chaque année le 10 décembre, jour anniversaire de l’adoption en 1948 par l’assemblée générale des droits de l’homme.

Victoire POZITE et Dalmond Ndungo