Butembo : La Coordonnatrice de la DYFEGOU remercie l’Armée pour la libération des otages mais désapprouve l’installation des camps dans des quartiers

Butembo : La Coordonnatrice de la DYFEGOU remercie l’Armée pour la libération des otages mais désapprouve l’installation des camps dans des quartiers

6. décembre 2022 Allgemein 0

La Dynamique des Femmes pour la Bonne Gouvernance, DYFEGOU, suit de près la situation sécuritaire dans la partie nord de la province du Nord-Kivu en particulier dans le territoire de Beni et en ville de Butembo. La Coordonnatrice de la DYFEGOU, Madame Rose KAHAMBU TUOMBEANE, salue tout d’abord les efforts que les forces armées de la République Démocratique du Congo sont en train de fournir dans la région de Beni.

La DYFEGOU se réfère notamment à la libération de près de 60 otages des mains des rebelles et l’arrestation de certains éléments ADF, il y a quelques jours. Cependant, la DYFEGOU déplore la détérioration de la situation sécuritaire en ville de Butembo caractérisée par des viols des jeunes filles et des enfants par des militaires, des pillages des biens de la population, des tracasseries et arrestations arbitraires de la part des éléments FARDC déployés en commune Vulamba.

La Coordonnatrice de la DYFEGOU appelle le commandant des opérations SOKOLA 1 à prêter oreille aux cris de la population.

« Selon les investigations que nous avons menées, nous avons, en ville de Butembo, des unités FARDC qui échappent aux responsables de l’ordre et la sécurité de la ville. Nous pensons que ceux-ci seraient sous la responsabilité du commandement des opérations SOKOLA 1. C’est ainsi que nous demandons au commandant des opérations SOKOLA 1 et à ses collaborateurs de pouvoir entendre les cris de la population de Butembo, en particulier celle de Vulamba qui est plus touchée, pour que ces exactions puissent être vraiment éradiquées le plus tôt », recommande madame Rose Tuombeane.

Par ailleurs, la DYFEGOU ne voit pas l’importance d’ériger des camps militaires en pleine ville dès lors que les éléments FARDC y déployés s’adonnent aux antivaleurs, à la violation des droits humains et arrêtent arbitrairement même des enseignants qui se rendent à l’école pour instruire les enfants. Face à ce qui précède, la DYFEGOU exige la délocalisation sans conditions des camps militaires dernièrement érigés dans les quartiers de la commune Vulamba et la libération immédiate des civils détenus depuis plus d’une semaine par l’armée.

Enfin, la DYFEGOU encourage les autorités militaires à favoriser le mariage civilo-militaire dont ils ont toujours parlé en répondant aux préoccupations la population de cette partie de la ville.   

Avec la CELL.COM DYFEGOU