UOR : A un an de l’occupation de Bunagana par le M23, le Chef de Travaux MATESO invite l’Etat à évaluer ses objectifs dans la diplomatie
Les différentes assises tenues à Nairobi, en Angola et dans d’autres instances du continent Africain au sujet de la crie du M23 ont un impact positif en dépit de la persistance de ce mouvement. Le chef de travaux Elisée Mateso, enseignant à l’UOR l’a indiqué ce mardi 13 juin 2023.
Cet enseignant en faculté des sciences juridiques et politiques à l’Université Officielle de Ruwenzori UOR Butembo, l’a souligné à l’occasion du premier anniversaire de la prise de la cité de Bunagana dans le territoire de Rutshuru par le M23 depuis le 13 juin 2023.
Ce chercheur note que les différentes assises tenues à Nairobi, en Angola et dans d’autres instances du continent Africain ont tant soit peu contribué à l’arrêt de leur progression dans d’autres agglomérations. « J’estime que ces assises ont un impact positif parce que avec ces assises on a stoppé l’évolution du M23.Il y a déjà une évolution mais sans pour autant finir le problème. La politique qui a été mise sur pieds est de permettre à ce que les rebelles y restent,… cela permet aux politiques de s’organiser pour que l’on procède à un assaut final sur les rebelles. C’est ça la stratégie que le gouvernement à monté », souligne le CT Elisée Mateso.
Peut-on parler d’un échec de l’option diplomatique pour mettre fin à la guerre ? A cette question, ce chercheur poursuit que l’Etat ne peut pas vivre sans coopérer avec les autres. Dans toute la coopération il faut savoir ce qu’on veut, pour que les autres ne puissent pas tirer beaucoup de profit plus que ce que vous voulez en tirer, opine-t-il. « En fait, les Etats ne vivent pas en vase clos, les Etats coopèrent toujours avec les autres Etats. Quand les Etats coopèrent avec les autres, ils doivent savoir ce qu’ils cherchent. Parce que tout en coopérant avec les autres et vos partenaires savent ce qu’ils cherchent de vous. Si exactement ce que nous cherchons c’était de stopper l’avancée de M23 et que c’était l’objectif, nous estimons que ça été atteint. Mais malheureusement ce n’est pas encore fini parce qu’au moins le M23 continue à occuper les territoires congolais. Ainsi, dans toute coopération il faut savoir ce qu’on veut et que les autres ne puissent pas tirer beaucoup de profits plus que ce que vous voulez en tirer », renchérit-il.
Il convient de noter que le M23 tient l’administration dans plusieurs entités qu’il occupe en territoire de Rutshuru et Masisi. L’arrivée des troupes militaires de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est, EAC, n’a pas permis d’atteindre de grands résultats escomptés.
Samuel Lukalango