Nord-Kivu : Meurtres, déplacement des civils, fermeture de plus de 17 écoles, pillages et impossibilité de commencer l’enrôlement, ce calvaire qu’imposent des miliciens en chefferie des Baswagha dans le Lubero (REDHO)
Le Réseau pour les Droits de l’Homme, REDHO, déplore l’insécurité persistante à KASINGA, VUSAMBA, MUNOLI, MAMBILA, MAKOKO, MUHANGI et autres villages dans les groupements de BULENGYA, BUKENYE et LUONGO, Chefferie des Baswagha, Territoire de Lubero. Une situation provoquée par les affrontements entre deux groupes armés maï-maï qui se disputent le contrôle et la gestion de ces entités.
Selon l’équipe des Moniteurs du REDHO, les affrontements ont débuté dans cette zone au mois de janvier 2023. « Le REDHO s’inquiète du retard ou de la lenteur d’intervention des autorités Etatiques ayant la mission de maintenir l’ordre, la paix et la sécurité dans cette entité car les conséquences négatives à l’égard de la population civile sont énormes », lit-on dans un communiqué de presse signé ce lundi 20 février 2023 par maître MUHINDO WASIVINYWA, Coordonnateur du REDHO.
Ce regroupement d’organisations de défense de droits humains condamne les meurtres des civiles, parfois victimes des affrontements.
Il fustige en outre le déplacement massif des populations vers les milieux sécurisés, la fermeture de plus de 17 écoles primaires et secondaires, les vols, pillages et extorsions des biens de la population civile et l’impossibilité pour les centres d’inscription de commencer l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs dans toute la zone susmentionnée. « Les déplacés de guerre venus de cette entité mènent une vie difficile pour manque des nourritures et biens de première nécessité dans les milieux d’accueils », s’inquiète le REDHO. Celui-ci invite les autorités administratives, militaires, sécuritaires et policières à ramener la paix dans cette agglomération en chassant de force tous les inciviques qui insécurisent la Zone.
Il conseille aux miliciens qui s’affrontent dans l’entité de cesser avec les troubles en se retirant dans la contrée et cela sans conditions en vue de permettre aux populations civiles de vaquer librement à leurs occupations. « Aux Organisations Humanitaires Nationales et Internationales de venir en aide aux déplacés qui vivent difficilement dans différents milieux d’accueil ; A la population civile d’avoir confiance à nos forces de sécurité en les alertant à cas de nécessité et éviter de collaborer avec les forces négatives qui troublent la zone », conclut le communiqué de presse signé par le REDHO.
Patient Akilimali