Butembo-Procès étudiants IBTP : 3 condamnés à 18 mois et 7 autres à 30 mois mais tous paieront solidairement les dommages et intérêts
Le Tribunal de Grande Instance de Butembo a rendu sa décision tard dans la soirée de ce vendredi 20 septembre 2024 dans le cadre du procès en flagrance dans la cause opposant le Ministère public à 10 étudiants de l’Institut des Bâtiments et des Travaux Publics (IBTP). Ceux-ci ont comparu aux côtés de leur secrétaire général académique suite aux dégâts enregistrés mardi dernier lors d’une manifestation des étudiants de cette institution.
Dans ce jugement lu par KASEREKA KIBANGA, Président de la composition, il ressort que les étudiants concernés écopent chacun des peines qui consistent en la servitude pénale principale et au paiement des dommages et intérêts pour les préjudices causés.
La lecture du dispositif de ce jugement renseigne d’abord sur la condamnation de KATEMBO KIGHOMA Justin, MALONGA BASOSILA Rodrigue et KISANGA BILAMBALAMBA Delphin à 18 mois de servitude pénale principale pour destruction méchante de la jeep de marque Toyota Harrier, de destruction méchante de la maison de MUHINDO KATSUVA Alphonse, Directeur général de l’IBTP et de destruction méchante de la maison de KATUNGU MWANGAZA, Administrateur de Budget.
A propos de la servitude pénale toujours, la peine la plus lourde est de 2 ans et 6 mois (30 mois). Elle est infligée aux prévenus ABIANDOA ENDANI Kévin, LOKAKOA JENINGA Elie, IFONDE FALANGA ENAYI, MUMBERE KAYENGA Gildes, MUGISHA KAYENGO, BYAMUNGU CHIBALONZA et KAMATE Nelson Pacifique.
Ces 7 prévenus ont été reconnus coupables de l’infraction des coups et blessures volontaires simples, du grief de coups et blessures portés sur un enfant, de l’infraction de destruction méchante de l’Institut Malkia wa Mbingu, du Complexe scolaire Les Génies d’abord, de l’école La Bourgeoisie du Nord, de l’ISAM Lubero à Butembo, du Complexe scolaire Agora, de la maison de la partie civile MUHINDO KAPITULA, de celle de la partie civile KAKULE KASIKA Jean-Bosco.
Selon le Tribunal, les prévenus sont condamnés in solidium au paiement des dommages et intérêts aux parties civiles en raison de 10 000 dollars américains payables en Francs congolais à MUHINDO KATSUVA Alphonse, 5 000 $ à KATUNGU MWANGAZA, 5 000 $ à l’ISAM Lubero à Butembo, 5 000 $ à MUHINDO KAPITULA Faustin, 5 000 $ à KAKULE KASIKA Jean-Bosco, 10 000 $ au Diocèse de Butembo-Beni, 2 000 $ à KAKULE NGURU Thomson, 4 000 $ à MUMBERE KIHANDE et 4 000 $ à KASEREKA NZUKO Edgar.
Le tribunal a aussi condamné d’office les prévenus au paiement des dommages et intérêts de l’ordre de 6 000 $ en faveur des victimes Shekinah et consort en raison de 2 000 $ chacune.
Notons que le 11e prévenu aussi été condamné à des peines sur lesquelles nous revenons dans la publication suivante.
Pour rappel, une panique séquentielle s’est fait observer de temps à autres en ville de Butembo le Mardi 17 Septembre 2024. Des étudiants de l’IBTP Butembo ont été visibles en pleine manifestation. Des casses d’infrastructures scolaires, particuliers et des blessures humaines sont parmi les dégâts documentés.
Des infrastructures multiples ont été victimes des actes en dehors des valeurs éducatives. Parmi les institutions touchées l’on peut citer l’Université Officielle de Ruwenzori, l’ISP Muhangi, le complexe scolaire la Bourgeoisie du Nord, le complexe scolaire sainte Victorine, l’Institut Malkia Wa Mbingu, le complexe scolaire saint Pierre, l’EP Mwange Sourds-Muets, l’Institut Notre Dame de l’Assomption, ainsi que d’autres écoles de la ville. A ceci s’ajoute la vandalisation de la maison de résidence du Directeur Général de l’IBTP et sa voiture détruite sur avenue Mikundi.
Parmi les dégâts humains, l’on parle des blessés internés dans des structures sanitaires et d’autres qui sont suivis en ambulatoire.
C’est depuis près de deux mois que les activités sont en souffrance à l’IBTP Butembo. Des agents et étudiants de cet établissement accusent des membres du Comité de gestion notamment le Directeur général et l’Administrateur de budget de mégestion et de détournement des fonds.
Samuel Lukalango et Patient Akilimali