Goma : Pour la Société civile, le procès amorcé sur le meurtre d’une cinquantaine de civils ne doit pas être une fuite en avant qui disculpe les coupables

Goma : Pour la Société civile, le procès amorcé sur le meurtre d’une cinquantaine de civils ne doit pas être une fuite en avant qui disculpe les coupables

5. septembre 2023 Allgemein 0

Le limogeage du Gouverneur militaire du Nord-Kivu, la fin de l’Etat de siège et l’indemnisation des victimes de violences du 30 Août dernier, ainsi que la libération des personnes injustement interpellées. Ce sont les recommandations de la société civile de Goma au gouvernement de la République. Marion Ngavo son président l’a indiqué à la presse le lundi 04 Août 2023.

Le président de cette structure citoyenne pense que le Gouverneur militaire et ses commissaires n’ont rien fait pour rétablir la paix. Il déplore le mauvais comportement qui a été affiché par l’armée qui ferait des exercices sur la paisible population.

« Nous recommandons le limogeage du Gouverneur militaire qui est commandant des opérations dans la zone, donc nous ne voulons pas ces procès qui sont jugés par nous comme des fuites en avant en voulant prendre les subalternes de l’armée pour dire que sont eux qui étaient à l’opération. Nous avons toujours demandé la fin de l’Etat de siège parce que le Gouverneur militaire, ainsi que ses commissaires n’ont rien fait pour ramener la paix,  au contraire ils tuent les paisibles citoyens. Nous voulons que toutes les personnes qui ont été interpellées puissent être libérées sans condition, celles qui ont été  encore interpellées au stade, qu’elles soient libérées. Le gouvernement doit indemniser toutes ces personnes, par ce que ça c’est une barbarie pour sa propre population,  en lieu et placer d’aller combattre les rebelles et les groupes armés qui ne font que terroriser les populations. L’armée congolaise elle-même fait des exercices sur la paisible population », fustige Marion Ngavo.

Il convient de noter le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Général Ndima Constant est rappelé à Kinshasa pour consultation. Deux officiers de la police dont le P2 et le P3 ont été suspendus et deux responsables de l’armée arrêtés. Tenez, ces résultats  ressortent de la mission des membres du Gouvernement  qui ont séjourné dans la ville volcanique.

Entre temps, le procès en flagrance contre deux colonels des Forces Armées de la République démocratique du Congo s’est ouvert ce mardi 05 septembre 2023 à la cour militaire du Nord-Kivu garnison de Goma.

Aux côtés de ces deux officiers supérieurs, 4 autres soldats de rang sont à la barre. Ils sont poursuivis pour « crime contre l’humanité, destruction méchante des effets militaires et incitation aux militaires à commettre des actes contraires au devoir ou à la discipline ».

Parmi les accusés, le colonel Mike Kalamba Mikombe, chef de la Brigade de la Garde Républicaine, est la figure emblématique du procès, car soupçonné d’avoir été à la tête de l’unité de la Garde Républicaine qui a mené un raid tuant une cinquantaine de civils le 30 août dernier lors de la répression d’un début de manifestation contre l’ONU, initiée par des membres de la secte mystico-religieuse WAZALENDO. 

Cité par 7SUR7.CD, le ministère public affirme qu’au total 56 civils ont été tués et 75 blessés, alors que le dernier bilan du gouvernement faisait état de 43 morts.

                                                                     Samuel Lukalango