Beni : l’intersyndicale de la santé décide de la grève sèche et de la fermeture de certaines structures au regard des agents tués, d’autres enlevés, des structures pillées, incendiées et non opérationnelles

Beni : l’intersyndicale de la santé décide de la grève sèche et de la fermeture de certaines structures au regard des agents tués, d’autres enlevés, des structures pillées, incendiées et non opérationnelles

18. mai 2024 Allgemein 0
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Le gouvernement congolais est appelé à indemniser les familles victimes des attaques répétitives des rebelles de l’Allied Democratic Forces, ADF, à construire et équiper les structures sanitaires touchées par l’activisme des ennemis de la paix. Cette recommandation est formulée par l’intersyndical de la santé en Beni-ville et territoire. Il l’a exprimé à travers une déclaration issue de l’assemblée générale extraordinaire de l’intersyndical de la santé de cette zone le jeudi 16 mai 2024.

La salle de réunion du BCZ Oïcha a servi de cadre pour les activités y afférentes. Les membres de la société civile forces vives du territoire de Beni ont pris activement part à ces échanges.

A l’amorce, les représentants de prestataires de soins et les membres de l’intersyndicale de la ville et territoire de Beni contextualisent que c’est depuis 2014 que  les conditions sécuritaires restent précaires en ville et territoire de Beni.

 « Depuis 2014 à nos jours, le contexte de Beni ville et territoire est tel que 71 structures sanitaires ont déjà été pillées et détruites par les rebelles, 39 structures incendiées, 44 structures ont cessé de fonctionner, 16 agents (infirmiers et médecins) ont été tués, 8 personnes enlevées parmi le personnel de santé dont 2 médecins. Cette réalité est non exhaustive et pourrait être enrichie dans l’avenir. Les conséquences du contexte décrit sont énormes. Il s’agit de morts d’hommes parmi le personnel et la population de locale, enlèvement des prestataires et des malades, mouvement des populations et des prestataires, troubles psychiatriques des agents et crise psychiatrique, augmentation des orphelins, veuf, veuves, inaccessibilité aux soins de santé primaires par la population, inaccessibilité financière de soins de santé primaires par la population, malnutrition élevées, taux de décès élevé, apparition des épidémies, abandon de la scolarité, faible couverture vaccinale, délinquance juvénile, etc », lit-on dans ce document. Pour ce faire, les représentants de prestataires de soins et les membres de l’intersyndicale de la ville et territoire de Beni exhortent les autorités politico-administrative et militaire à sécuriser efficacement les structures, le personnel et population.

Au gouvernement central et provincial à indemniser les familles victimes des attaques des ADF, indemniser, de réhabiliter ou construire et équipé les structures sanitaires touchées par les atrocités, de payer les primes de risques, et la mécanisation des prestataires de soins.   

Pour se faire entendre, ces professionnels de la santé décident de certaines actions. Il s’agit d’une grève sèche de 2 jours à savoir lundi 20 et mardi 21 mai 2024 dans toutes les structures sanitaires à Beni-ville et territoire pour pleurer les victimes des atrocités des ADF.    

Pas seulement, ils décident de la grève administrative à partir du lundi 20 mai jusqu’à ce que la situation sécuritaire s’améliore.

Une autre action, c’est la fermeture des structures   Pasala, Musuku, Mbutaba, Samboko, Mamove, Kokola et CM Tulizeni dont la menace sécuritaire est élevée.

Ceux-ci ont déjà transmis leur déclaration au Président de la République. Et pour réduire l’exposition aux risques, l’intersyndicale de la santé a déjà listé les structures sanitaires qui vont assurer le service minimum pendant les 2 jours de  grève sèche en zones de santé Beni et Oïcha.

Victoire Pozite