Butembo : Ce que propose le REDHO au sujet de la récurrence des cas de meurtres et la tension qui monte entre partisans des ambitieux politiques
Résurgence de la criminalité urbaine dans plusieurs quartiers de la ville de Butembo et de tensions entre les militants entre proches de certains politiciens locaux. Maître MUHINDO WASIVINYWA, coordonnateur du Réseau pour les Droits de l’Homme, REDHO, suggère une table ronde en fin de réfléchir pour une solution durable. Il l’a indiqué à la radio Elimu la voix de l’UOR, ce jeudi 17 août 2023.
Le REDHO se dit préoccupé par les assassinats des citoyens par des personnes non autrement identifiées. Il comptabilise la mort de 6 personnes en l’espace d’un temps court.
Maître MUHINDO WASIVINYWA pense d’abord que les services de sécurité devraient bien jouer leur rôle au sein de la communauté, pour la bonne sécurisation de la ville.
Il suggère la tenue d’une séance qui réunit les leaders locaux pour pallier cette situation qui dégénère.
« Les cas d’assassinats sont devenus très nombreux et ça nous préoccupe, surtout la manière dont les gens sont tués. Comment on peut égorger un couple en pleine ville. Comment on peut égorger un chef de quartier adjoint dans une réunion de sécurité ? C’est vraiment alarmant. Dernièrement, c’est un jeune étudiant qui venait de finir ses études. Nous aurions souhaité que les services doublent leurs efforts, on ne dit pas qu’ils ne font rien mais, quand on tue plus de 6 personnes dans une petite ville comme Butembo alors que tous les services fonctionnent normalement, ça préoccupe », dresse Maitre WASIVINYWA qui invite les instances judiciaires à mener des enquêtes sur ces cas.
Par ailleurs, notre interlocuteur condamne les conflits qui éclatent dans certains quartiers de la ville de Butembo entretenus par certains ambitieux politiques de la place. Situation qui risque de détruire toute la communauté, se désole Maître MUHINDO WASIVINYWA. Ce dernier appelle la jeunesse à ne pas se mêler dans ces genres d’affaires.
« Aujourd’hui, ce ne sont plus seulement les messages de haine, ce n’est plus la destruction des photos mais, les gens commencent à se cogner, se poignarder avec des couteux, ce qui est extrêmement grave. Notre message, c’est d’appeler ces ambitieux politiques à la tolérance parce que les élections ou la politique, ce n’est pas la fin du monde. Nous sommes des frères et nous devons nous accepter mutuellement. Nous appelons aussi la jeunesse à ne pas se mêler dans ces conflits inutiles », tranche-t-il.
Il convient de rappeler que la semaine en cours a été émaillée par des meurtres des civils par des inconnus et les échauffourées entre les militants de certains leaders politiques à Mutsanga.
Wivine Kahunga