JIEVFF : FEPSI et GADHOP sensibilisent les femmes et filles sur les barrières à la promotion des droits de la femme

JIEVFF : FEPSI et GADHOP sensibilisent les femmes et filles sur les barrières à la promotion des droits de la femme

26. novembre 2022 Allgemein 0

Célébration ce vendredi 25 novembre 2022 de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. En marge de cette journée, l’organisation Femmes Engagées pour la Promotion de la Santé Intégrale (FEPSI) et le Groupe d’Associations pour la Défense des Droits de l’Homme et de la Paix (GADHOP), en partenariat avec FARMAMUNDI ont organisé des conférences dans les zones de santé de Butembo et Musienene.

Ces activités ont eu lieu précisément dans les aires de santé de MAKASI, MUSIENENE et VUYINGA.  Ces trois conférences s’inscrivent dans le cadre du projet « Réponse humanitaire multisectorielle d’attention, prévention et protection du droit à la santé et à une vie libre de violence dans un contexte de simultanéité d’urgences sanitaires et de naturalisation de la Violence Sexuelle, VS et des Violences Basées sur le Genre, VBG au Nord-Kivu. Un projet financé par la Generalitat Valenciana. 

Ces activités ont ciblé des femmes et des jeunes filles issues des associations et groupes communautaires. Au total, 60 personnes ont été entretenues sur le thème national retenu pour cette journée en RDC. Les conférenciers ont focalisé leurs messages sur les différents types des violences faites aux femmes notamment les violences basées sur le genre et les violences sexuelles.

Objectifs poursuivis, identifier les formes des violences les plus fréquentes dans la zone, déterminer les causes, relever les conséquences de ces violences et définir des pistes de solution en établissant les responsabilités. 

« Nous attendons que ces participants s’impliquent dans leurs communautés. Elles viennent d’abattre un grand travail. Nous attendons vivre un grand changement à partir de la mobilisation de nous tous.», résume VERA KAYISAVIRA, Coordonnatrice du projet.

Des participantes à une des séances organisées

Les participantes, exclusivement des femmes et jeunes filles, ont salué l’initiative de ces organisations de défense des droits de la femme. Dans leur travail en carrefour, elles ont énuméré les violences les plus fréquentes dans la région ainsi que leurs causes. Parmi les facteurs favorisant ces violences, les participantes ont cité l’insécurité, l’impunité des agresseurs, la pauvreté, le manque de dénonciation, la sous éducation de la femme, et bien d’autres.

Des orateurs et des participantes à une des séances

A l’issue de ces travaux en carrefour, les participants ont formulé des recommandations adressées aux autorités et à d’autres parties prenantes afin de mettre fin à ces violences. 

« On a l’habitude de donner des moyens économiques aux garçons qu’aux filles et cela impacte sur le développement des activités de deux côtés. Suite à cela, vous voyez des filles devenir des fardeaux sur les époux. On doit amener les filles à se débrouiller et ainsi avoir une certaine force économique », opine une participante.

Une autre ajoute : « Nous avons trouvé que la prostitution est pratiquée par certaines filles désœuvrées. Donc, il faut qu’on leur donne de l’emploi. Merci à ceux qui sont venus nous sensibiliser ici à Vuyinga ».

Une autre encore poursuit : « Dans le cas où la femme n’a pas la liberté de travailler au simple motif qu’elle est au foyer, cela est un problème. On doit cesser de chosifier la femme présentée comme un être chosifié. La femme doit prendre conscience de sa personnalité et de ses capacités aussi ».

A une dernière de conclure : « Nous avons constaté que la polygamie est à la base des problèmes économiques de plusieurs familles. On doit y travailler ensemble parce que ça, c’est un mal qui ronge la société ».

Au clôture de l’activité, les organisateurs ont rassuré qu’un manifeste de plaidoyer contenant toutes les données récoltées et les recommandations formulées dans ces conférences sera élaboré puis canalisé auprès des autorités compétentes. 

Avec Jérémie Kyaswekera de la Cellule de Communication de CFJ