13e Conférence du Kyaghanda Yira : L’accent est mis sur l’apprentissage de la langue et la sauvegarde des sites culturels dits « Mahero »
Tout parent yira, responsable des églises et enseignant doit accorder la première place à l’apprentissage de la langue Yira/Kinande aux enfants et aux adultes. Cette recommandation a été formulée à l’issue de la 13 e conférence de Kyaghanda Yira tenue à Lukanga en territoire de Lubero, du 20 au 27 Août 2023.
Le nouveau président du Kyaghanda Yira ASBL, l’honorable Kasereka Vayikehya Jules a signifié à la communauté que l’apprentissage de Luyira/Kinande aux enfants s’avère prioritaire en famille, à l’église comme à l’école. Objectif visé, promouvoir l’initiation familiale sur les valeurs culturelles Yira.
Bien plus, il est strictement interdit à la communauté de vendre et spolier les sites culturels dits « Mahero ». Il en est de même pour ceux qui usurpent la fonction des coutumiers.
« L’obligation faite à tous parents YIRA, à tous les responsables des églises, aux enseignants d’accorder la première place à l’apprentissage de la langue kinande ‘’OLUYIRA’’ aux enfants et aux adultes. L’interdiction de la vente et la spoliation des sites culturels ‘’AMAHERO’’. La dénonciation des usurpateurs de la fonction des coutumiers et qui dénature la pratique », exhorte Jules Vayikehya dans des propos recueillis par Sadiki Matsinga, de la Cellule de Communication du Kyaghanda Yira.
Le président de cette association culturelle renchérit que la communauté Yira reste attachée à ses valeurs culturelles de paix, de l’union, de l’amour, du respect et de travail qui constituent le symbole à défendre. Il exhorte celle-ci à s’en approprier.
« La communauté YIRA reste attachée sur ses valeurs culturelles de paix, de l’union, de l’amour, du respect et de travail qui constituent le symbole qu’elle est appelée à défendre. Elle réitère son vœu de la résolution pacifique des conflits et de dialogue. Et, encourage tout le peuple du Nord-Kivu et de l’Ituri en particulier, de la RDC, des Grands Lacs, de l’Afrique et du monde à s’approprier ses valeurs à ôter les germes des guerres et des confrontations au profit du développement. », conclut-t-il.
Il convient de noter que les représentants de la communauté Yira venus de plusieurs coins du pays, de l’Afrique et du monde entier ont pris part à cette activité qui a duré une semaine.
Samuel Lukalango