Butembo II : Pourquoi l’implication de certains chefs terriens dans des conflits fonciers en ville ? Explications du Conservateur des Titres Immobiliers

Butembo II : Pourquoi l’implication de certains chefs terriens dans des conflits fonciers en ville ? Explications du Conservateur des Titres Immobiliers

9. janvier 2024 Allgemein 0

Des  chefs terriens continuent toujours à réclamer leur droit de jouissance sur certaines portions  de terre en ville commerciale du Nord-Kivu. Le Conservateur des Titres Immobiliers  Butembo 2, KAKULE SONDIRYA a indiqué que cette pratique  est due au  manque d’indemnisation par l’Etat des chefs qui avaient le droit de propriété.  Il l’a déclaré au cours d’un entretien avec Radio Elimu, la Voix de l’UOR le mardi 8 janvier 2024, en son bureau de travail.

KAKULE  SONDIRYA, Conservateur des Titres Immobiliers dans la circonscription foncière de Butembo 2 a, amorcé qu’en ville de Butembo on a plusieurs genres de conflits fonciers  où des chefs terriens réclament le droit de jouissance sur certaines portions de terre. 

Notre interlocuteur fait entendre, par ailleurs, que ceux-ci interviennent parce qu’il y a mutation d’une agglomération coutumière à une ville. L’existence d’une population, la présence des immeubles sont des  indices qui ont permis  l’ancienne  cité de Butembo à  devenir une ville, explique KAKULE SONDIRYA.

Il poursuit, cependant, que la mutation d’une agglomération à une ville n’a pas remis à cause les personnes qui avaient la jouissance sur leurs portions de terre. Pour lui, les chefs  terriens  continuent  à réclamer leurs redevances parce que l’Etat n’avait pas encore indemnisé les chefs terriens. « De temps à temps les chefs terriens interviennent sur une telle colline même si nous sommes dans la ville de Butembo », renchérit le Conservateur des titres immobiliers Butembo 2.

Et de détailler : « En fait, en ville de Butembo, nous avons ces genres des problèmes liés à certains chefs terriens qui continuent  toujours à réclamer leur droit de jouissance sur telle ou telle autre colline. Ceci est dû du fait qu’il y a eu mutation d’une agglomération coutumière à une ville. Hormis l’ancienne  cité de Butembo. Mais tout ce qui est aux alentours de la cité ancienne de Butembo, il était constaté qu’on a fait une mutation d’une agglomération à une ville. Ce n’est pas  qu’il y a eu création d’une ville à la suite d’un lotissement où il faut maintenant ériger les immeubles. On a constaté qu’il y a une population, des immeubles. Cette mutation n’a pas remis à cause ceux qui avaient leur droit de jouissance sur leurs portions de terre. Raison pour laquelle vous allez constater que certaines collines étaient toujours sous l’emprise des chefs terriens qui réclamaient toujours leurs redevances parce que l’Etat n’avait pas indemnisé au moins tous les chefs terriens. De temps à temps, il y a intervention toujours des chefs terriens sur telle ou telle autre colline même si nous sommes dans la ville de Butembo, ils continuent à réclamer leur droit de jouissance sur la portion de terre »,  explique KAKULE SONDIRYA.  

Notre interlocuteur a fait entendre que la plupart des parcelles de la ville de Butembo et environs sont issues des ventes effectuées par les personnes ayant droit de jouissances coutumières sur leurs terres ancestrales. ;

C’est pour cette raison qu’on exige la présentation des documents de base délivrés par la commune sont des témoignages d’une occupation parcellaire.  

Objectif,  être enregistré au niveau des titres immobiliers de la personne ayant droit garanti par le contrat de location ou le certificat d’enregistrement, enchaîne KAKULE SONDIRYA qui a accordé une interview à la Radio Elimu, LaVoix de l’UOR, le lundi 08 janvier  2024.

Il renchérit  que les documents de base livrés aux personnes  ayant droit de propriété sont garantis par la loi et restent authentiques. « Toute personne n’ayant pas encore le titre ou le certificat  occupe  illégalement la portion de terre », souligne le Conservateur des Titres Immobiliers à Butembo 2.

  Victoire POZITE