Butembo : Ces aveux de présumés meurtriers du Chef adjoint du quartier Ngere et d’un militaire à la barrière de Musingiri (Procès au TMG)
Poursuite ce jeudi 28 septembre 2023 des audiences dans la cause qui oppose le ministère public aux présumés meurtriers du chef adjoint du quartier Ngere et un militaire qui était affecté à la barrière de Musingiri. L’audience de ce jour a eu lieu dans la cour de l’auditorat militaire, garnison de Butembo, sous la conduite du Juge Colonel PUMBULU MASUTA Michel, Président du Tribunal Militaire de Garnison, TMG.
Tous les 4 présumés meurtriers d’un militaire à Musingiri et du chef adjoint du quartier Ngere ont été auditionnés ce jeudi.
Le prénommé Gentil, réparateur de motos à Vulamba, Sammy, un mineur de 11 ans, Kikuku Baraka alias Kisha et Wivine, femme à Monsieur Gentil, sont les prévenus qui ont comparu.
Ce groupe de présumés maï-maï est dirigé par le surnommé Kisha.
Tenez, Monsieur Gentil a indiqué avoir été contraint par un groupe de jeunes qui ont déposé une arme à feu dans sa maison. C’était 4 jours après le meurtre du chef adjoint du quartier Ngere. Monsieur Kisha et ses collègues auraient déposé cette arme chez le réparateur Gentil, car effrayés par le bouclage des services de sécurité ayant ciblé la cellule où il habite.
Le mineur Sammy a, pour sa part, signalé avoir été enrôlé dans ce groupe par Monsieur Kisha, copain de sa sœur. Il a affirmé avoir participé à l’attaque de Musingiri qui a couté la vie à un militaire. Ce mineur dit avoir replié durant cette attaque, contraint par la pluie de balles tirées par des militaires. Il a demandé pardon au Tribunal et a sollicité sa libération pour qu’il reprenne les études.
Pour sa part, le chef groupe, Monsieur Kisha a indiqué qu’il était facilitateur pour que ce groupe d’inciviques puisse intégrer le Programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion Communautaire, PDDRCS.
Ce prévenu a également affirmé être « médecin » de ceux qui veulent résister aux balles. L’homme indique avoir reçu 70 $ des mains du chef de la jeunesse de Vulamba, comme appui à l’achat de sa moto qui lui servirait pour se ravitailler en « médicaments » dans la brousse.
L’audience a été suspendue l’après-midi. L’instruction de cette cause reprend le lundi 02 octobre 2023. Il sera question d’auditionner le président de la jeunesse de Vulamba pour qu’il explique le mobile de son assistance à ce chef du groupe.
Notons que les autres dossiers traités ce jour ont été aussi été renvoyés pour le lundi dans les mêmes installations. Il s’agit du dossier d’un autre groupe armé qui opère à Kasasi dans les régions de Vuyinga-Muhangi et celui de présumés kidnappeurs d’un élève de l’institut Kambali.
La Rédaction