Butembo : A la découverte d’un centre hébergeant 39 orphelins pygmées-déplacés, ils tendent leurs mains vers les bonnes volontés
Les pygmées qui vivent en ville de Butembo remercient la population pour la générosité leur témoignée. Toutefois, ils demandent au Gouvernement de restaurer la paix dans les zones insécurisées afin qu’ils revivent leur belle vie.
Message de KAKULE KYAMAKYA Timothée, encadreur des pygmées orphelins vivant au Centre d’encadrement des enfants pygmées déplacés victimes des guerres. Cette structure est basée en Cellule Matsinde du Quartier Rughenda, en Commune Bulengera.
Notre interlocuteur l’a dit à Radio Elimu, la Voix de l’UOR, ce mercredi 9 août 2023. C’était à l’occasion de la journée internationale des peuples autochtones célébrée chaque 9 août de l’année.
KAKULE KYAMAKYA Timothée indique que ces orphelins pygmées vivent grâce à l’aide alimentaire, financière et morale de la communauté bubolaise. Il appelle les personnes de bonne volonté à ne pas cesser de faire le bien. Cependant, il demande au gouvernement d’éradiquer l’insécurité grandissante pour qu’ils regagnent leurs milieux.
« Ici à Butembo, nous vivons dans une vie difficile, nous vivons en pratiquant la mendicité … Nous vivons par la grâce divine. Vraiment, du point de vue alimentaire, la population de Butembo s’occupe de nous. Le gouvernement nous a seulement aidé avec un document nous permettant de circuler librement dans la ville de Butembo. Du côté ONG, rien comme aide, vraiment. C’est la population de Butembo, des groupes mutuels et des confessions religieuses qui songent à nous. Que la population ne se fatigue pas parce que si vous nous quittez, nous allons mourir ici. Ce que nous observons, c’est que la guerre n’est pas finie. Nous disons au gouvernement de restaurer la paix car si la paix revient beaucoup des choses iront bien », plaide-t-il.
Du côté éducation, KAKULE KYAMAKYA Timothée affirme que les enfants pygmées excellent dans les études. Néanmoins il ajoute que ces derniers sont victimes de la discrimination à l’école, situation qui les décourage à y aller.
Pour pallier ce problème, KAKULE KYAMAKYA Timothée déclare qu’il compte chaque fois initier ces enfants dans leur site d’encadrement.
Pour ce faire il appelle les autorités locales et étatiques à l’appui. Question de les aider avec des équipements scolaires.
« On a un projet de commencer une école ici au centre. On compte initier nos enfants en maternelle et primaire. Notre souhait était d’intégrer les enfants dans la communauté, mais comme il y a eu un petit problème, on est obligé de commencer une école ici chez nous et que on invite d’autres enfants de la ville à y participer. Alors nous appelons le gouvernement de nous aider avec les équipements scolaires comme les cahiers, tableaux, tentes, pupitres et autres, pour qu’on commence à enseigner nos pygmées », envisage KAKULE KYAMAKYA Timothée.
Signalons que, le centre d’encadrement des enfants pygmées déplacés victime des guerres basé en Cellule Matsinde au Quartier Rughenda, en Commune Bulengera, héberge 39 enfants pygmées orphelins et 9 autres non pygmées. Ces nécessiteux ont besoin de presque de tout. Leur âge varie entre 2 et 13 ans.
Il sied de noter que la journée internationale des peuples autochtones a été instituée par l’ONU dans l’objectif de relever les défis auxquels les peuples autochtones font face dans le nombreux domaines comme les droits de l’homme, l’environnement, l’éducation, la santé et le développement économique et social.
Dagzos Bailanda et Fundi Meleki