Lubero : Panique ce dimanche à Kirumba suite aux détonations entendues depuis Kikuvo

Lubero : Panique ce dimanche à Kirumba suite aux détonations entendues depuis Kikuvo

26. août 2024 Allgemein 0
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Une panique a gagné le chef de la population de Kirumba ce dimanche 25 août 2024. Vers 8 heures, des détonations des armes lourdes et légères ont été entendues sur l’axe Kirumba-Kamandi.

Selon des sources sur place, les FARDC et les Wazalendo se sont affrontés aux rebelles M23-RDF-AFC dans le village Kikuvo.

La population est restée sur le qui-vive toute la journée de ce dimanche. Certains habitants sont restés terrés dans leurs maisons à Kikuvo. D’autres personnes ont fui leurs maisons pour se diriger au centre de Kirumba. La situation est redevenue calme au crépuscule de la journée.

Rappelons que depuis quelques semaines, des rebelles M23-RDF-AFC occupent une partie du territoire de Lubero. Ce, après des rudes combats qui les avaient opposés à l’armée loyaliste et ses alliés patriotes Wazalendo.

Ces affrontements avaient causé de déplacement massif des habitants dont certains sont retournés en dépit du nouveau régime des rebelles M23-RDF-AFC.

Retour oui, mais vie difficile

La vie devient de plus en plus difficile dans les  zones sous occupation des rebelles M23-RDF-AFC. À Kanyabayonga, Kayna tout comme à Kirumba les habitants vivent dans une psychose généralisée au quotidien, au côté d’une crise économique qui frappe ces entités.

Au centre de Kanyabayonga plus précisément au marché, une timidité d’activités commerciales se fait constater presque chaque jour. Les commerçants et les vendeurs de denrées alimentaires ne cessent de décrier une crise généralisée qui entraîne la pourriture de ces produits.

D’autres habitants qui pratiquent les activités champêtres dénoncent la chute du prix de la farine de Manioc. Selon eux, un sac de cossettes de manioc se négocie actuellement entre 15 000 et 40 000 Francs Congolais, au grand dam des cultivateurs qui vendaient, depuis peu  la même quantité de ces mêmes produits vivriers entre 70 000 et 80 000 Francs Congolais.

D’autres cultivateurs assistant impuissamment à la pourriture de leurs vivres dans des champs situés dans des contrées difficilement accessibles suite à la situation actuelle.  

Dans ces mêmes entités, il s’observe une coupure répétitive de la couverture en réseau de télécommunications, seul Vodacom étant fonctionnel.

Résultats, la population reste dans le noir qu’elle considère comme une muselière qui viole leur liberté d’expression.

Dagzos Bailanda