UOR Butembo : « Le juge de paix doit statuer sur les intérêts des enfants avant de prononcer le jugement sur le divorce » Etudiante Kasonia
Le juge du tribunal de paix doit statuer sur les intérêts des enfants avant de prononcer le jugement sur le divorce. Recommandation de Soki Kasonia Safi, de L3 sciences juridiques politiques et administratives à l’UOR Butembo. Elle l’avait formulé dans son travail scientifique défendu au site Rughenda la semaine dernière.
Dans son travail sur la stabilité de la famille et le divorce en droit congolais, cas de la ville de Butembo, Soki Kasonia a constaté que le prononcé habituel du jugement de divorce en droit congolais au tribunal de paix de Butembo, ne garantit pas totalement le prescrit de l’article 40 alinéa 2.
Cette étudiante signale que lorsqu’il y a dislocation familiale, les enfants en payent le prix. Elle renchérit que cette dislocation crée l’instabilité familiale, le trouble du comportement chez les enfants et bien d’autres.
Cette chercheure recommande au juge de statuer sur les intérêts des enfants avant de prononcer le jugement relatif au divorce.
<Après investigation, j’ai constaté que d’une part, le prononcé habituel du jugement de divorce en droit congolais au niveau du tribunal de paix de Butembo ne garantit pas totalement le prescrit de l’article 40 alinéa 2 de la constitution. Cela se démontre par la dislocation et l’instabilité en famille après prononcé du divorce. Il y a plusieurs conséquences, notamment des troubles de comportement, les enfants sont souvent tristes, les enfants en âge scolaire peuvent éprouver des difficultés de réussir et peuvent développer des comportements inhabituels. J’ai proposé au juge de statuer bien sur l’intérêt des enfants avant de prononcer le divorce >, suggère-t-elle.
Le divorce est institué en droit congolais par la loi n°87/010 du 1er août 1987 portant Code de la famille, texte ayant déjà été révisé. « Chacun des époux peut agir en divorce en fondant son action sur la destruction irrémédiable de l’union conjugale », lit-on dans ledit texte.
Samuel Lukalango