Beni : Début du procès Ngahangondi, cet ancien député provincial présenté il y a 73 jours comme un capturé du côté ADF
La participation à un mouvement insurrectionnel, propagation des fausses informations et des faux bruits sont les infractions retenues à la charge du député provincial honoraire du Nord-Kivu, PALUKU NGAHANGONDI Jean-Paul par le ministère public qui l’a déféré au Tribunal Militaire, Garnison de Beni.
En effet, lasérie d’audiences opposant le ministère public au prévenu a commencé ce mardi 9 juillet 2024. Maitre Ghislain, son Conseil, enchaine que la première journée a consisté à identifier le prévenu. Cet auxiliaire de la justice a, par ailleurs, invité pour ce faire la population de Beni et environs à suivre la série d’audiences dans l’affaire Ngahangondi.
Pour rappel, le 25 avril 2024, l’Armée avait cité l’ex député Jean-Paul Ngahangondi parmi les capturés côté ADF dans l’attaque à Mavivi-Ngite. Au total, 5 combattants terroristes de l’Allied Democratic Force, ADF MTM ont été neutralisés à côté de 2 autres capturés. C’est le bilan des opérations conjointes entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo en collaboration avec l’armée Ougandaise la nuit de mercredi 24 au jeudi 25 avril 2024 à Ngite-Mavivi, en territoire de Beni, en province du Nord-Kivu.
Le Capitaine Antony MWALUSHAYI, porte-parole sortant du secteur opérationnel SOKOLA 1 Grand-Nord, avait fait savoir que les militaires FARDC et de l’UPDF ont réussi à neutraliser 5 éléments ADF avant de capturer 2 autres. Il s’agit d’un jeune homme, d’environs 13 ans, originaire de Masisi et l’honorable NGAHANGONDI Jean-Paul, originaire de Beni.
Ce jour-là, Jean-Paul NGAHANGONDI avait indiqué qu’il venait de son lieu de travail à Beni.
« Hier le soir, quand je revenais de Beni juste du boulot, je suis arrivé à la barrière, j’ai échangé avec ceux qui étaient à la barrière, il n’y avait encore rien et je suis passé. Arrivé juste à face du camp militaire des FARDC, je me suis retrouvé dans une situation incompréhensible : des crépitements des balles partout. J’ai voulu retourner. Je suis tombé et c’est comme ça que les militaires de l’UPDF-FARDC sont venus me récupérer pour me protéger et continuer avec les opérations. Je n’ai rien constaté, je n’ai rien vu. Puis, on m’a récupéré, les militaires ont continué avec leur travail…», s’était défendu cet ancien député provincial.
Alain Kisokero, à Beni