Société : Enceinte du triplé Jerry-Gervais-Germain, la déplacée Sylvie Mukondi avait fui à pied de Njiapanda à Butembo, elle appelle toujours à l’aide de bonnes volontés
Après avoir marché 100 Kilomètres en pieds, une dame a donné naissance à trois enfants. Ayant fui la guerre des ADF en secteur de Bapere, en territoire de Lubero, MASIKA MUKONDI Sylvie, mariée de son état, a dû parcourir un trajet hors pair avec ses 5 fillettes pour donner naissance aux trois garçons MUHINDO SINDANI Jerry, KAMBALE SINDANI Gervais et KASEREKA SINDANI Germain à Musimba, une commune de Lubero, autour de Butembo. Cette famille nécessiteuse sollicite assistance.
Visitée par Radio Elimu au sortir de l’hôpital après deux semaines de suivi médical, MASIKA MUKONDI Sylvie, mère de ce triplé a livré le calvaire qu’elle a enduré depuis deux mois qu’elle a fui la guerre avec sa famille restreinte.
Du coup, comme elle ne pouvait pas abandonner ses enfants, enceinte de son état, elle a dû parcourir de Njiapanda-Manguredjipa pour atteindre Butembo à pied en passant par Kyanganda-Mayiba-Vuyinga, sans appui aucun.
« Nous étions venus de Njiapanda-Manguredjipa au quartier Bustoro et les vieux appellent ce quartier Kivulya. Nous sortions de là en fuyant et c’est comme cela qu’on était arrivé à Butembo. On nous a reçu ici là où nous sommes. Mais nous étions venus de la brousse à pied. On était sorti de Njiapanda, passé par Mayiba-Kyanganda-Vuyinga à pied parce que là-bas c’était difficile de trouver une moto, surtout qu’on n’avait même pas 10 francs et c’est comme ça que nous étions arrivé ici. Après une courte accalmie de massacre, nous étions au champ pour l’agriculture mais quelques jours après, on a sauté sans même rentrer à la maison, c’est de là qu’on a décidé directement de monter jusque Butembo. J’étais d’abord arrivée abattue, malade et j’étais obligée d’aller à l’Hôpital Maison Bleue pour le traitement et c’est comme ça que j’y avais commencé la CPN, (Consultation Prénatale) et j’y ai accouché », décrit MASIKA MUKONDI SYLVIE, Epouse de KASEREKA MUTSUVA qui apprend entre-temps la coiffure.
Cette maman hors l’ordinaire a dû fuir sans aucun habit, ni aucune autre chose vue l’ampleur de la guerre. Allaitante de sa situation, elle est nécessiteuse de plusieurs besoins pour la vie de sa famille et de ses trois derniers fils en période de guerre.
« Quand nous étions sortis de l’Hôpital, on nous avait demandé de bien couvrir ces enfants. Mais aussi, mon lait est insignifiant. On nous avait prescrit de donner le lait de Guigoz à l’hôpital mais c’est déjà fini. Les enfants ont besoin des linges et autres biens comme le savon et autres comme il faut lessiver la layette tous les jours. C’est d’abord le lait que je manque en tout cas et ‘’la poitrine est sèche ‘’. Nous avons besoin de la nourriture aussi pour que je trouve ne fût-ce que du lait pour les enfants, mais moi la maman aussi j’ai besoin d’habits même les autres enfants parce que le comble est aussi du fait qu’avec les alertes et les coups entendus, on sortait d’un coup et partir sans porter quoi que ce soit sur soi. Voilà les difficultés majeures. Et même dans les démarches de retour, mon téléphone était tombé en panne, donc je ne suis plus en communication mais j’ai encore ma carte Sim que je garde jalousement. Ce que vous pouvez trouver en ma faveur, prière de m’en apporter comme ça », sollicite MASIKA MUKONDI SYLVIE, Mère de 8 Enfants dont 5 filles et 3 bébés garçons.
Cette génitrice saisit cette occasion pour remercier ceux qui s’intéressent à sa situation au-delà de la précarité de la situation sécuritaire.
« Sinon, vous faites du bien en vous occupant de ma situation. Merci », salue MASIKA MUKONDI SYLVIE, Génitrice d’un triplé à sa 5ième grossesse.
Une autre femme déplacée appelle à l’aide de bonnes volontés après qu’elle a mis au monde un triplé. Il s’agit de KAHAMBU MUVATSI Judith qui a donné naissance à ses 3 bébés filles après avoir fui de Kanyabayonga à Butembo au regard de l’avancée des éléments M23-RDF.
Cette mère est arrivée le mercredi 3 juillet 2024 au bureau directeur des déplacés internes, BDIB, opérationnel dans les enceintes de la Mairie de Butembo. Elle est allée solliciter de l’aide pour la prise en charge de ces enfants, surtout qu’elle n’a aucune idée sur la destination de son mari depuis le sauve-qui-peut qui a caractérisé le voyage.
Jures Kizito