Sciences : Le Doctorant Vindu montre la nécessité d’une communication thérapeutique dans un contexte de conflits comme à l’Est de la RDC
Communiquer pour le changement positif des comportements devient de plus en plus un défi. A Butembo, par exemple, cette communication sociale reste encore une facette encore à recouvrir pour permettre aux membres de la communauté à percevoir les enjeux et les défis autour de l’éducation et le sens du vivre ensemble. Le doctorant CLAUDE VINDUVIKUMWA sensibilise tout leader, chacun à son niveau, à jouer sa part de responsabilité pour bâtir une société de paix à travers des messages constructifs.
Ce chef de travaux en sciences de l’information et de la Communication, SIC, circonscrit la terminologie de la communication
« Sachez que la communication n’a pas une définition unique pour cerner son sens. Personnellement, inspirée de toute la théorie, je sais que la communication est un processus dans lequel les hommes et les femmes interagissent dans la vie sociale. Ces interactions se font dans un contexte précis à travers un canal bien choisi pour que le message atteigne une couche bien ciblée. Ainsi dit, le contexte est un élément très important d’ailleurs sans lequel on ne peut pas parler de la communication étant donné que tout en dépend » a explicité CLAUDE VINDUVIKUMWA, doctorant en Communication sociale à l’Université internationale dominicaine.
De la même occasion, ce chercheur en Communication Sociale revient sur l’intérêt de la communication sociale.
Ainsi insiste-t-il sur le changement des représentations et des comportements à travers les échanges et les processus qui les accompagnent.
« La communication sociale est un type de communication qui permet de faire comprendre le réel problème. On ne communique pas pour communiquer mais c’est pour répondre à une question ou résoudre un problème social. C’est pourquoi d’ailleurs nous pouvons parler de la communico-thérapie sociale. Alors si j’insiste sur la thérapie sociale c’est parce qu’il y a des comportements qui nuisent à la bonne marche de la société » a précisé Père CLAUDE VINDUVIKUMWA, Enseignant à l’Université de l’Assomption au Congo, UAC-Butembo.
Ce prêtre de la famille des augustins de l’assomption postule qu’une communication sociale efficace implique le concours de tous les leaders pour minimiser la virulence des crises qui secouent généralement la RDC, à travers sa partie Est et plus particulièrement Butembo et ses périphéries menacés par les conflits complexes.
«Tous ensemble, communicologues, informatologues, journalistes et autres leaders d’opinion doivent d’abord prendre conscience d’une crise qui existe pour y proposer une solution. La vraie crise est d’ignorer qu’il y a crise. La vraie crise c’est plus ne pas cerner d’abord le sens de la crise. Ayant conscience de la crise qui met mal à l’aise la société, d’abord nous, leaders, il faut que nous ayons en tête cette responsabilité d’orienter les sans voix et les résistants et surtout guider tous les autres avec des propos et comportements constructifs pour sortir de la crise. Comme il faut prêcher par l’exemple, on a donc intérêt à être modèle pour inspirer les autres par les bonnes actions, œuvres et attitudes favorables pour sa dignité et la paix pour tous. Sortir de la crise signifie que l’on a constaté le problème et l’orienter vers la solution à travers la communication car on ne peut pas ne pas communiquer » a sensibilisé ce chercheur en Sciences de l’Information et de la Communication.
Issu de la discipline des Sciences de l’Information et de la Communication, SIC, la Communication dite verbale, regorge les communications intra personnelle, interpersonnelle, groupale ou sociale, ainsi que la communication de masse ou publique.
Les principaux champs de la communication sociale sont la sécurité, la santé, l’environnement, les comportements sociaux, culturels, politiques et économiques.
Les experts en communication conseillent à chacun qui souhaite vivre sa citoyenneté responsable de contribuer à la construction de la paix à travers les échanges constructifs orientés vers le développement intégral en faveur du bien commun.
Jures Kizito