Santé: Voici comment vaincre les troubles liés à la deception, qu’elle soit amoureuse, professionnelle, sociale… (Tribune de Abdoul Masomeko)

Santé: Voici comment vaincre les troubles liés à la deception, qu’elle soit amoureuse, professionnelle, sociale… (Tribune de Abdoul Masomeko)

3. février 2024 Allgemein 0
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Les structures psychiatriques relèvent du jour au lendemain qu’au délà de la consommation des psychotropes qui sont perturbateurs du système nerveux, la deception est reconnue parmi des grands éléments catalyseurs des maladies mentales.   Pourquoi une cause qui serait jugée normale peut entrainer une anomalie chez l’homme? Le psychologue MASOMEKO ABDOUL explique les enjeux autour de la deception.

Ce chef de travaux en psychologie Clinique à l’Université Officielle de Ruwenzori, UOR Butembo, soutient que la deception n’existe que pour les humains.

D’où vient la deception? MASOMEKO ABDOUL renvoie la réponse à l’état normal d’insatisfaction. 

« La déception est aussi normale que normale. Ça dépend. Mais sachez que c’est parce que l’homme ne vit pas seulement le bonheur mais aussi il y a de mal qu’il traverse, ce qui fait que ça entre dans la normalité. Elle peut être anormale dans le cas où ça a pris une ampleur ou ça a pris du temps duquel ça a été la préoccupation majeure de l’individu », explique MASOMEKO ABDOUL, Psychologue clinicien.

Plusieurs signes reflètent la deception d’après son caractère. Autant que l’on soit en deception amoureuse, professionnelle, sociale ou toute forme selon l’état, il est facile de répérer le nécessiteux et dégager les acteurs trompés dans leurs espoirs ou aspirations. MASOMEKO ABDOUL en precise les signes.

« Vous allez constater que quand on est déçu, la personne peut maigrir, faire pousser des boutons, manque d’appétit, devenir triste, cesser de prendre bain, commencer à délire ou dire ce qui n’est pas dans la réalité, s’illusionner ou voir ce que les autres ne voient pas , aller jusqu’à tenter de se suicider , développer donc des maladies psychiatriques , psychose ou névrose » explique MASOMEKO ABDOUL, Chef de travaux à l’UOR-Butembo.

Etre deçu ne peut pas se solder à s’abattre alors que ce geste représenterait une lourde peine que l’acceptation. Le psychologue poursuit que les conséquences néfastes de la deception sont nombreuses.  

« Lorsqu’il y a une déception mal gérée ou non gérée, la personne peut développer des blâmes contre elle-même ou les autres, on peut développer une dépression, une psychose ou névrose dans certaines conditions et autant d’autres jusqu’à arriver à se donner la mort, tout ça c’est possible  », démontre ce psychologue.

Que faut-il faire pour minimiser les risques dûs à la deception? MASOMEKO ABDOUL propose ces stratégies.

«Si vous vous reconnaissez déçu, c’est mieux de trouver quelqu’un à qui vous avez confiance que vous choisissez en fonction de son degré de sagesse, de responsabilité et de confidentialité ou capable de garder une discrétion comme un prêtre, un pasteur, un autre religieux , un psychologue, un assistant psychosocial ou un autre relai ou leader de communauté digne de vous accompagner au lieu de vous plier sur ce qui vous tourmente sans vous livrer à une personne , pourtant qui peut vous libérer de toute la pression qui risque de vous induire dans un sursaut avec des conséquences qui parfois s’imposent pour longtemps si on ne sait pas dialoguer avec sa compagnie de confiance. En fait, ce à cette autre personne sage de voir comment vous aider selon que vous vous confiez de votre état de déception qu’il faut comprendre avec les réalités inéchappables de la vie » oriente MASOMEKO ABDOUL, Psychologue clinicien.    

Comme certains penseurs ont postulé que trop espérer , c’est preparer des deceptions, il est souhaitable que toute personne fournisse un effort pour relativiser les faits , accepter pour apprendre des erreurs qui ne sont qu’humaines et avancer malgré des contraintes inévitables.

Ainsi l’homme reste-t-il un éternel insatisfait qui n’est toujours pas ce qu’il veut qu’il soit, tel que la science le démontre.

Les professionnels de santé pensent que la deception ne devrait pas avoir le maître-môt sur l’homme. Ils estiment qu’il faut toujours se faire accompagner pour ne pas baigner dans le loup solitaire et en périr.

Jures Kizito