Nord-Kivu : Un inspecteur de l’EPST en colère suite à l’activisme de miliciens qui paralyse les activités scolaires à Lubero

Nord-Kivu : Un inspecteur de l’EPST en colère suite à l’activisme de miliciens qui paralyse les activités scolaires à Lubero

5. octobre 2022 Allgemein 0

L’activisme des groupes armés dans plusieurs agglomérations du territoire de Lubero impacte négativement sur le fonctionnement de plusieurs écoles gérées par les sous-divisions LUBERO 1 et LUBERO 2. L’inquiétude a été exprimée ce mercredi 5 octobre 2022 par l’inspecteur chef de pool du secondaire à la sous-division LUBERO 1 au cours d’une interview accordée à Radio Elimu, La Voix de l’UOR. Selon BAHATI KAMUKEHERE, plusieurs écoliers ne savent plus se rendre à l’école suite à la présence de miliciens dans un certain nombre de villages. D’où, son appel au Gouvernement à prendre des mesures visant à pallier ce problème sérieux de l’insécurité aggravée notamment par l’activisme de groupes maï-maï.

« Le groupe de Kabido (UPLC, ndlr) est du côté Muhangi et vers Vuyinga. Un autre est installé au Mont Muhola. Nous avons un coin où deux milices se disputent le terrain du côté de Mabambi. Alors, ces groupes s’affrontent régulièrement et cela empêche le fonctionnement des écoles. Parfois, on étudie deux jours, trois jours on reste, ainsi de suite », décrit cette autorité scolaire.

Et d’ajouter : « Les enseignants tout comme les inspecteurs itinérants sur terrain traversent difficilement les barrières. On paie 500 francs ou plus, selon les catégories et alors cela fait que jusqu’aujourd’hui, je n’ai pas encore eu les données statistiques de ces écoles-là. Les programmes ne peuvent plus être réalisés comme prévu lorsqu’on chôme un jour ou l’autre ».

BAHATI KAMUKEHERE a un appel aux groupes armés et au Gouvernement. « Ça m’étonne qu’il y ait un grand silence jusqu’aujourd’hui, c’est une situation qui nous inquiète. Comme message à ces milices, qu’elles aillent à Beni. C’est là que nous avons de problèmes. Qu’est-ce qu’ils font à Vuyinga et Muhangi où elles sèment l’insécurité que nous déplorons tous ? ».

François Syatsema, à Lubero