La prison de Lubero, une maison carcérale où il fera beau vivre grâce aux travaux champêtres ?

La prison de Lubero, une maison carcérale où il fera beau vivre grâce aux travaux champêtres ?

5. octobre 2022 Allgemein 0

L’administration pénitentiaire de Lubero centre innove dans l’objectif de résoudre le problème de la carence de vivres fréquent en milieu carcéral. Pour ce faire, elle a initié des travaux champêtres qu’abattent les détenus. Cette initiative connait des bons pas vers l’avant, se félicite le Directeur de la prison centrale de Lubero.

Interrogé ce mercredi 5 octobre 2022 par Radio Elimu, La Voix de l’UOR, PALUKU KYAVUGHAWAKERA Philémon se réjouit que la ferme pénitentiaire entretenue par les prisonniers pourra approvisionner le dépôt alimentaire à la prison. Ils vont commencer à récolter du maïs, du soja, de la patate douce et de la pomme de terre, ajoute notre interlocuteur.

Selon lui, dans les conditions où la production pourra s’afficher abondante, les excédents des besoins alimentaires seront vendus. L’argent qui en proviendra répondra à d’autres besoins, comme les soins médicaux, par exemple.

« Ces jours, les prisonniers vivent très bien. Ils mangent. Les conditions de détention sont réunies. Il y a de l’eau et tout consorts, ils sont en train de se laver très bien et faire correctement la lessive. La ferme pénitentiaire est en train d’être cultivée par les prisonniers eux-mêmes. Ils bénéficient de l’appui d’autres organisations comme KIJIJI CHA AMANI qui sont en train de nous aider pour donner la semence pour faire d’autres cultures dans la ferme pour que les prisonniers vivent. Nous avons planté du maïs, des pommes de terre, du soja et des patates douces. Ces vives vont nous aider vu que nous avons des difficultés au sujet des médicaments. Donc, le stock de vivres que nous allons récolter va s’ajouter à l’autre que le Gouvernement nous envoie pour faire bien l’affaire », s’enthousiasme le Directeur de la prison de Lubero.

Notons que la prison de Lubero a été réhabilitée depuis peu. La MONUSCO et les missionnaires croisiers y ont érigé deux blocs. Avec la capacité d’accueil de 300 prisonniers, cette maison de correction compte ces jours une trentaine de détenus dont quelques femmes.

Au regard des conditions favorables que présente cette prison, elle est visée pour faciliter le désengorgement des prisons de Beni-ville et Butembo par le transfèrement d’un certain nombre de détenus sur base d’une décision des autorités judiciaires.

François Syatsema, à Lubero

Des membres de l’Organisation KIJIJI CHA AMANI devant la prison de Lubero. Ph. Agora Grancs-Lacs