Nord-Kivu: Suite aux attaques à la bombe piégée, la SYLAM RDC invite les habitants à ne pas toucher des métaux à forme des objets utilisés couramment
Insécurité au Nord-Kivu et en Ituri émaillée par l’activisme des groupes armés et la présence des engins explosifs dans certaines entités. La Synergie de la Lutte Antimines pour le Développement SYLAM RDC demande aux populations vivant dans les zones à conflits armés et en proie des terroristes à ne pas toucher les objets qui ressemblent aux engins de guerre.
Dans son communiqué de presse rendu public à Goma le lundi 16janvier et dont la Radio Elimu, la voix de l’UOR dispose d’une copie, la SYLAM indique que les terroristes utilisent les bombes artisanales qui sont des engins explosifs improvisés, montés sur place avec les matériaux localement utilisés et piégés immédiatement pour exploser par manipulation ou télécommande.
La SYLAM déplore l’incident survenu à Kasindi Luviriha le dimanche 15 janvier qui a ôté la vie à une quinzaine des personnes à côté de plusieurs blessés.
Cette organisation souligne que les restes explosifs de guerre sont des obus, mortiers, roquettes, cartouches, armes légères et petits calibres abandonnés, piégés et largués mais sans exploser.
« Ces engins sont similaires aux objets que nous utilisons, notamment les casseroles, lampes tempêtes, réchauds, stylos, ananas, marteaux, pillons, ballon etc. », avertit la SYLAM.
Elle demande ainsi à la population d’informer toujours les autorités locales et les ONG de lutte antimines en cas de la présence de ces engins dans un milieu.
Le contrôle des entrées et sorties doivent être intensifié dans les lieux publics pour éviter éventuels risques, recommande la SYLAM par le biais de son coordonateur Mario Ngavo.
L’organisation demande afin au Gouvernement Congolais de renforcer la sécurité des frontières, d’inventorier les armes et munitions, mais aussi de gérer rationnellement et sécuriser les magasins d’armements des forces loyalistes.
Samuel Lukalango