Nord-Kivu : Les écogardes du PNVI, complices des milices ? « La loi ne nous permet pas de déclencher une offensive contre un groupe armé » Merdi Baraka
Les écogardes du Parc National des Virunga, PNVI, se disent également victimes de l’hémorragie sécuritaire. Ils indiquent que le faible effectif des écogardes est un défi à relever sur ce plan. Ainsi, exhortent-ils les gouvernants à se pencher sur la question sécuritaire.
Dans une interview nous accordée ce lundi 20 mai 2024, le chargé de la liaison pour le PNVI au secteur Nord fait savoir que les écogardes, dans leurs attributions, documentent tous les faits qui se font enregistrer dans le parc.
Par rapport à l’envahissement du PNVI par les groupes armés, MERDI BARAKA révèle la peine des échos-gardes. Il explique que la loi congolaise ne permet pas encore à ces gardiens de ce patrimoine mondial de déclencher des affrontements contre un groupe armé.
« Nous sommes aussi victimes de l’insécurité et nous accompagnons toute action du Gouvernement quand il le faut pour mettre fin à cela. Ce n’est pas que nous restons bras croisés, nous faisons tout ce qui est à notre possible pour essayer de maintenir l’ordre au sein du PNVI. Nous faisons des efforts avec le Gouvernement pour essayer de remettre l’ordre dans ces entités qui sont envahies. En retenir que c’est vraiment la compétence des forces de la république de combattre et de sécuriser même les limites du pays et non aux écogardes. En effet à notre niveau nous nous arrêtons à collecter les informations, à avoir les données qu’il faut et à les remettre à qui de droit étant que des gardiens c’est notre rôle de faire ça. Alors c’est aux décideurs de voir au moment où il sera opportun de revenir sur les questions. La loi ne nous permet même pas de dire que nous menons une guerre contre les forces négatives », précise MERDI BARAKA.
A la question de savoir comment l’ennemi pénètre le parc de Virunga, cet officier du PNVI, a par ailleurs signalé l’infériorité de l’effectif des écogardes qui ne leur permet pas de répondre efficacement à la menace.
« Tu vois, c’est la même chose comme même dans les villes. Il y a des voleurs. Ce n’est pas qu’il n’y a pas du monde dans les villes, mais il y a toujours des ennemis qui sont là et vous ne savez pas s’ils sont arrivés où. Malheureusement nous sommes d’abord une petite équipe, le parc est de 790 milles hectares. Et dire qu’on a le contrôle sur tous les endroits d’abord c’est difficile. Malheureusement il y a des fois où les ennemis entrent dans le parc et y font les choses qui ne sont pas à encourager », se désole MERDI BARAKA.
Une certaine opinion a toujours accusé les écogardes d’un laxisme face à la menace des groupes armés dans et autour du parc national des Virunga.
Georges Lomba