Nord-Kivu : La société civile prône la collaboration pour vaincre l’ennemi qui « est déjà dans la maison »

Nord-Kivu : La société civile prône la collaboration pour vaincre l’ennemi qui « est déjà dans la maison »

8. octobre 2022 Allgemein 0

Le vice-Président de la société civile déplore la mort des civils enregistrée la semaine qui s’écoule à Butembo et dans d’autres entités de la province comme Eringeti et Rutshuru. Dans une déclaration faite ce samedi 8 octobre 2022 à la presse, Edgar MATESO déplore le meurtre des civils à Butembo et Eringeti par les forces de l’ordre ainsi que la mort d’un autre citoyen dans le Rusthuru.

« Nous avons intérêt à pouvoir collaborer et à aplanir nos différends pour que nous ne puissions pas continuer à assister à ce genre de comportements mais plutôt, qu’ensemble, autorités civiles, autorités militaires et toute la population puissions développer des mécanismes visant à construire la paix en nous et autour de nous pour que l’ennemi ne puisse pas trouver par où entrer », introduit cet acteur de la société civile.

Edgar MATESO démontre qu’on a tué à Butembo pendant que l’ennemi est en train d’attaquer par des bombes piégées. Il poursuit qu’un civil a été tué à Eringeti pendant qu’on sait que les alentours de cette entité sont contrôlés par l’ADF et d’autres groupes armés. A lui d’enchaîner qu’un autre civil a été tué à Rutshuru pendant que Bunagana est assiégé par les rwandais. Pour lui, tous ces signaux démontrent que l’ennemi est déjà entré dans certaines pièces de la maison.

D’où, la population, la Police et l’Armée doivent se mettre autour d’une même table pour la cause de la paix. Il plaide pour le transfèrement de tous les auteurs des crimes devant les instances judiciaires.

Entre temps, Edgar MATESO conscientise que la population doit éviter de s’auto-flageller. « Nous devons éviter d’orienter notre revendication contre nous-mêmes. C’est lorsque nous détruisons notre goudron, certaines maisons, certains étalages de nos mamans qui se débrouillent pour chercher de quoi vivre… Et cela ne peut pas nous amener la paix lorsque nous créons des distorsions entre nous. L’ennemi est là, il peut en profiter pour infiltrer la population qui manifeste, les militaires et policiers qui veulent rétablir l’ordre, et cet ennemi va se réjouir de constater que nous sommes en train de nous détruire nous-même en lui facilitant la tâche », interpelle Edgar MATESO.

Ce dernier appelle enfin le Gouverneur de province, les maires et les administrateurs des territoires à inviter leurs éléments à revenir à l’ordre et qu’ensemble avec la population, les forces de sécurité puissent mener une lutte efficace.

Patient Akilimali

Edgar Mateso devant le plateau de la Moto TV. Photo Georges Kisando de la Voix de l’UCG