Butembo : Echauffourées entre forces de l’ordre et présumés taximen, paralysie d’activités ce samedi
Les activités socio-économiques ont été essentiellement paralysées ce samedi 8 octobre 2022 au centre ville de Butembo. Dès les heures matinales, des jeunes gens ont esquissé des gestes de provocation à l’endroit des militaires et policiers postés le long des artères principales.
Mais, ceux-ci ont contenu ce mouvement sans trop de dégâts. « Des manifestants, apparemment ont encore brûlé un pneu ici au rond-point KAGHUNTURA vers 8 heures. Ils scandaient des chants hostiles aux forces de l’ordre. Les policiers appuyés par des militaires sont venus disperser ce groupe. Nous avons entendu quelques coups de feu retentir du côté Nord. par la suite, ils sont revenus pour se concentrer ici au centre ville », témoigne une source crédible qui s’est confiée à Radio Elimu, la Voix de l’UOR.
Sur le terrain, notre reporter a constaté que quelques vendeurs des souliers, des maïs grillés et du fourrage ont été visibles au centre ville depuis 14 heures de ce samedi.
Au marché central, un petit nombre de marchands et de vendeurs de vivres a signé également sa présence au poste de travail. Pendant ce temps, des policiers et des militaires ont été en permanence aux ronds-points VGH et KAGHUNTURA.
Ce samedi 8 octobre 2022 a été donc un nouveau jour de paralysie d’activités après celui de vendredi 7 octobre, jour des obsèques de Arsène MUYISA alias KACHUMA. Il est mort par des balles tirées par un militaire le mercredi dernier. Le taximan KAKULE VARONDI Jérémie, 22 ans, a été atteint par balles alors qu’il était dans le cortège funèbre. Ce dernier venait d’arriver au bureau de la Police des frontières en direction du cimetière de Kitatumba.
A part la personne morte, une autre a été blessée par des balles dites perdues en cellule VUTIKE du quartier Congo ya Sika. Selon Janvier MAGHUTA, Chef de cellule, le jeune blessé est nommé Joël KIHEMBA. Ce jeune homme aussi de 22 ans a été atteint par deux balles au bassin pendant qu’il exerçait son travail de coiffeur.
Rappelons que le jeudi, un militaire qui quittait le centre ville en direction de la partie Nord de Butembo s’est vu être arrêté par des manifestants non loin du pont Syno-Hydro. Il a été dépouillé de sa moto et de son arme par les manifestants qui disaient pleurer Arsène KACHUMA. Il a été tué par balles alors que des militaires et des policiers dispersaient une foule qui se rendait justice. Cette foule a lynché un présumé voleur de moto et tabassé son compagnon à Byasa-Kangote.
Patient Akilimali