Nord-Kivu : Bien que correcte sur le plan infrastructures, la prison de Lubero réclame davantage en termes de vivres et de médicaments (REDHO)

Nord-Kivu : Bien que correcte sur le plan infrastructures, la prison de Lubero réclame davantage en termes de vivres et de médicaments (REDHO)

7. novembre 2022 Allgemein 0

Le Réseau pour les Droits de l’Homme, REDHO, constate quelques irrégularités à propos de la vie des personnes détenues en la prison de Lubero. C’est le contenu du rapport de monitoring effectué au sein de cette maison de correction. Ce rapport signé par Maître MUHINDO WASIVINYWA, Coordonnateur, a été rendu public depuis le samedi 05 novembre 2022.  

« Relevons que la prison de Lubero est la meilleure des prisons du Grand Nord-Kivu, elle répond aux normes grâce en sa réhabilitation réalisée par la MONUSCO au début de l’année 2022 », amorce le REDHO.

Toutefois, il y a insuffisance des vivres ; les détenus mangent une fois par jour, un repas insuffisant en quantité et en qualité. Au chapitre des soins médicaux, le REDHO enchaîne que le dispensaire et la pharmacie de la prison de Lubero n’ont pas de médicaments malgré la présence régulière du personnel soignant.

Un autre aspect préoccupant, c’est l’irrégularité des certains dossiers des détenus. « Deux détenus ne sont pas informés de la destination et état de leurs dossiers. Ces détenus étaient poursuivis par le Parquet près le Tribunal de Paix de Lubero depuis l’année 2021. Lorsque l’état de siège a été décrété, leurs dossiers ont été transférés à l’Auditorat Militaire de Butembo… Malheureusement, ces deux dossiers ne sont jamais retournés à Lubero. Ainsi, les deux détenus se demandent comment ils auront la suite de leurs dossiers n’ayant pas de conseil suite à leur indigence », s’inquiète le REDHO.

Cette structure s’inquiète par ailleurs de la détention des enfants mineurs avec les adultes dans une même cellule. « La législation Congolaise et surtout la loi portant protection des enfants n’autorisent pas qu’un mineur soit détenu dans une même prison avec des adultes ; tout enfant à conflit avec la loi doit être garde dans un Etablissement de Garde pour la rééducation des enfants », argumente ce regroupement d’ONGDH.  

Pour ce faire, le REDHO appelle les autorités étatiques à approvisionner en vivres et médicaments la prison de Lubero ; le Président du Tribunal de Paix de Lubero et le Procureur près ce Tribunal à accélérer l’instruction des dossiers pour que les prévenus soient vite fixés de leur sort et à s’impliquer pour que les prévenus cloués dans cette maison de correction pour des dossiers transférés à Butembo soient fixés sur leur sort et enfin le réseau les Droits de l’Homme invite les humanitaires et toute personne de bonne volonté à appuyer cette prison qui est à besoin.    

La Rédaction