Nord-Kivu-Attaques des Centres d’inscription : Le Vice-Président de la Société civile veut des enquêtes pouvant dénicher la main noire derrière les agissements qui risquent de priver à la population son droit de vote

Le Vice-Président de la Société civile au Nord-Kivu condamne les attaques que mènent des groupes armés à l’endroit des centres d’inscription en territoire de Beni et en ville de Butembo. Edgar MATESO exprime cette condamnation à travers une déclaration qu’il a faite ce samedi 11 mars 2023.

Pour contexte, des miliciens commis à la garde du centre d’inscription implanté au sein de l’école primaire MUNDIBA en localité de Mabuku du groupement Malio en chefferie des Bashu, territoire de Beni ont déjoué les calculs des assaillants. C’était la nuit de jeudi 9 au vendredi 10 mars 2023.

Peu avant, soit la nuit de mercredi 8 au jeudi 9 mars 2022, des miliciens ont blessé deux policiers qui étaient commis à la sécurisation du centre d’inscription opérationnel à l’EP TUENDELEYE à Butuhe, chef-lieu du groupement Malio. Ils ont emporté le kit d’enrôlement.

Et vers 19 heures de vendredi 10 mars, un agent de sécurité est décédé lors d’une attaque que des assaillants ont menée contre le centre d’inscription à l’EP MESO à Butembo.

« Les centres d’identification et d’enrôlement des électeurs du groupement Malio en chefferie des Bashu et à Butembo sont aujourd’hui la cible des assaillants. Ces malfrats qui savent pertinemment que nous sommes dans une période sensible de l’enrôlement et que l’avenir politique de nos entités en dépend, pourquoi ces assaillants visent à aller perturber les activités d’enrôlement? », introduit Edgar MATESO.

Le numéro 2 des forces vives au Nord-Kivu invite les autorités politico-militaires et administratives à renforcer la sécurité des centres d’inscription et de l’ensemble de la population. « On n’arrive pas à comprendre la coïncidence qu’il y a lorsque cette situation arrive au lendemain des massacres des civils dans le même groupement. Il y a lieu de penser que ces faits sont liés et que c’est la population qui est sous menace. Nous voudrions également que le processus de la démobilisation de groupes armés soit accéléré pour ne pas continuellement laisser la population exposée comme ça. Nous voudrions que les enquêtes sérieuses soient menées pour qu’on puisse dénicher une main noire qui serait cachée derrière ces agissements parce qu’il est anormal que les assaillants agissent ainsi en cherchant à priver la population de ses droits d’accès à la carte et par conséquent ses droits de vote parce que toutes ces personnes qui n’auront pas la chance d’aller s’enrôler risquent de rater la possibilité de participer au vote lorsque les élections vont arriver », s’inquiète Edgar MATESO.

Patient Akilimali