Lubero : Une foule tue 2 de 3 présumés bandits, auteurs d’une scène de pillage vécue samedi sur l’axe Lukanga-Musienene

Justice populaire ce samedi 3 décembre 2022 à Lukanga et environs en territoire de Lubero. Tout a commencé par une opération de pillage que trois présumés bandits ont menée sur la route Lukanga-Musienene. Ils étaient munis d’une arme à feu et d’une tenue similaire à celle des militaires, indiquent des sources sur place à Lukanga, jointes par Radio Elimu, la Voix de l’UOR. Parmi les passants dépouillés de leurs biens, figure un opérateur économique de la place.

Ce commerçant est tombé dans les mailles des filets de ces bandits à hauteur de Kisithu sur cet axe routier. Ceux-ci lui ont dépossédé de tout ce qu’il avait comme argent qui lui servirait d’achat des articles divers à Butembo où il se dirigeait. L’opérateur économique a alors jugé mieux de retourner à Lukanga. Mains vides, il raconté aux taximen ce qui lui est arrivé. Il a bien identifié tous les trois pilleurs.

A Lukanga, les conducteurs de motos n’ont pas bien digéré la nouvelle de ce pillage. Mobilisés comme un seul homme, ils se sont mis à la fouille des coins et recoins dans les environs de Lukanga. Ceux-ci étaient à la recherche de présumés bandits, auteurs de la scène de pillage vécue l’avant-midi de ce samedi 3 décembre 2022.

Ces volontaires ont arrêté l’un de ces présumés bandits à quelques heures du début de la fouille. Il a été acheminé au bureau de la PNC Lukanga pour instruction de son dossier.

Le deuxième a été arrêté au village de Kyuto, près de Lukanga. Il a directement été lapidé sur place.

Vers 18 heures de ce samedi, la foule a réclamé la libération de l’homme qui méditait son sort dans la geôle policière. Il a été tabassé sérieusement avant d’être admis à la Polyclinique de l’UNILUK pour les soins.

Quelques minutes après, cette foule a menacé le personnel soignant. « Si vous ne nous remettez pas ce bandit, ne soyez pas surpris de la manière dont nous allons vous traiter, vous et votre hôpital ici », menaçait la foule. Au regard de la situation qui rassurait moins, les blouses blanches ont cédé. A la sortie du présumé bandit de la structure sanitaire, il a essuyé de nouveaux coups pour en mourir. Son corps a même été brûlé par des manifestants, témoigne-t-on.

Seul, le troisième présumé bandit reste en vie, dans sa cavale, chutent nos sources.

Patient Akilimali