Lubero : Lynchage de 2 présumés bandits à Musimba, le Coordonnateur de la Nouvelle Société civile avertit que le mariage entre la population et les services de sécurité réserve le pire aux malfrats

Lubero : Lynchage de 2 présumés bandits à Musimba, le Coordonnateur de la Nouvelle Société civile avertit que le mariage entre la population et les services de sécurité réserve le pire aux malfrats

31. décembre 2022 Allgemein 0

Deux présumés bandits ont été lynchés vers 0 heure de ce samedi 31 décembre 2022 au rond-point MTB de la localité de Musimba en groupement Buyora de la chefferie des Baswagha en territoire de Lubero. Les victimes sont deux jeunes gens, porteurs d’une lance et d’un couteau, indiquent des témoins.

En fait, c’est un groupe de 3 malfrats qui ont surgi dans un lieu de divertissement près du rond-point Kyambogho. Le Commandant de la PNC Kyambogho est parmi les personnes intimidées sur le lieu. Ces bandits lui auraient demandé de leur remettre l’arme à feu. « Il est vrai que je suis le Commandant de la PNC mais, je n’ai pas d’arme à vous donner », a-t-il réagi.

Ensuite, ils ont demandé du carburant à mettre dans le réservoir de leur moto. Ces opérants nocturnes ont reçu 4 litres d’essence des mains d’autres personnes qui étaient à côté du Commandant PNC.

Ils ont par la suite emprunté la route qui mène vers l’ISTM. A leur passage, ils ont pillé des biens des passants et ceux des clients qui étaient dans des endroits de divertissement. Vigilants, des habitants ont fait de leur mieux pour les maîtriser. Ils les ont soumis à un interrogatoire au rond-point MTB, avons-nous appris au bureau de la localité.

C’est au bout de cet exercice que les interrogateurs se sont arrogés de prononcer et d’exécuter, à leur manière, la peine de mort à l’endroit de ces présumés bandits. Leurs corps ont été brûlés. Des volontaires de la Croix-Rouge  se sont chargés de l’inhumation de ces dépouilles à Ngengere en début d’après-midi de ce samedi 31 décembre 2022.

Rond-point MTB où les deux présumés bandits ont été brûlés. Photo Patient Akilimali/Radio Elimu

En réaction, le Coordonnateur de la Nouvelle Société Civile en territoire de Lubero condamne cet acte de justice populaire. « Ce sont les services judiciaires qui poussent la population à se rendre justice. Parce que, un moment, on peut amener un bandit au niveau du cachot, mais après 3 jours, on va le retrouver en train de déambuler en étant libre. Et vous qui l’avez amené en prison ou qui l’aviez dénoncé, vous êtes obligés de fuir », nuance KASEREKA BAYIREKE KISUSU.

Il se félicite toutefois de la vigilance des habitants. Il pense que les habitants se sont déchaînés sur ces présumés bandits dans le but de protester contre les intimidations proférées au Commandant de la PNC Kyambogho.

« Musimba a une mauvaise réputation selon laquelle c’est la population qui a souvent attaqué les policiers dans cette agglomération. Or, nous savons qu’il y a mariage entre les services de sécurité et les habitants. Voilà que les habitants ont traqué avec succès les bandits qui venaient d’agresser le Commandant de la police. Vraiment, la population a aidé sa police », analyse notre interlocuteur.

Et de boucler par ce message à tous les bandits : « Chers frères, ne venez plus à Musimba pour tenter de troubler la quiétude de la population pour attaquer la police. Allez peut-être ailleurs. Mais, si vous osez ici, on va vous bruler ».

Notons que le 3e présumé bandit du même groupe a pris fuite au premier moment de l’alerte populaire.

Un autre cas de justice populaire a été enregistré la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 novembre 2021 dans la localité de Musimba.

En fait, un groupe de bandits, qui venaient de voler plusieurs biens dans les quartiers Biondi et Vutetse en commune Kimemi de la ville de Butembo, a. traversé la rivière Mususa pour se retrouver à Nduko. Des habitants les ont surpris dans cette opération de partage du butin. Un bandit avait été tué alors qu’un autre avait été sérieusement tabassé.

Un autre présumé bandit a été tué par justice populaire le matin de vendredi 8 octobre 2022 près du rond-point MTB.

La victime était accusée de faire partie d’une bande d’inciviques qui ont opéré la nuit dans cette localité. Il avait été tabassé à mort et acheminé au Centre hospitalier Saint Raphaël dit Maison rouge où il avait rendu l’âme.

Patient Akilimali