Lubero : Le DG de l’ISTM Kayna explique trois voies par lesquelles les institutions publiques peuvent construire leurs auditoires

Lubero : Le DG de l’ISTM Kayna explique trois voies par lesquelles les institutions publiques peuvent construire leurs auditoires

25. octobre 2022 Allgemein 0

Quels défis pour la construction des établissements supérieurs et universitaires du Sud de Lubero au Nord-Kivu ? La question a été au centre de l’émission AUTOUR DU FEU animée le lundi 17 octobre 2022 à la Radio Communautaire de Lubero Sud, RCLS.

L’émission a fait intervenir docteur Saoul NDUNGO MUGHUMALEWA, Directeur général de l’ISTM Kayna, le député national Sylvain KALWAHALI, élu de Lubero et Jacques KIBASU, Président du Conseil local de la jeunesse à Kirumba.

Dans son intervention, le Directeur général de l’ISTM Kayna a d’abord remercié toutes les autorités à tous les niveaux et les leaders de la contrée qui ont permis que 5 institutions à savoir ; l’ISTM Kayna, l’UNOLU, l’ISEAVF, l’ISP Kirumba et l’ISDR Kanyabayonga ; soient implantées au Sud de Lubero.

Docteur Saoul NDUNGO MUGHUMALEWA indique que chacun de ces établissements a un personnel qualifié appuyé par des enseignants visiteurs qui viennent de Goma et Butembo. Chaque Comité de gestion s’efforce à enrichir sa bibliothèque physique et virtuelle, s’enthousiasme-t-il.

Mais, il souligne que la qualité de l’enseignement, c’est aussi de bons auditoires. « Nous sommes tous locataires, même l’ISEAVF qui était implanté ici en premier. Les efforts à fournir doivent consister pour l’instant à construire les auditoires. Cela permettra qu’on ne nous ravisse pas ce que nous avons déjà comme acquis. A l’ISTM Kayna, nous avons deux concessions. A Iramba, nous avons déjà commencé le pressage des briques. D’autres établissements ont aussi leurs concessions.  Or, chaque étudiant paie 30 dollars l’année. Si on a 100 étudiants, on a 3 000 dollars à gérer dans le compte Construction, à condition que tout le monde paie. Donc, pour avoir un auditoire de 10 ou 15 000, il faut attendre plus de 3 ans », détaille Docteur Saoul NDUNGO MUGHUMALEWA.

Quelques étudiants de l’ISTM Kayna en train de consulter des ouvrages.

C’est à ce niveau qu’il appelle l’Etat congolais à intervenir pour viabiliser ses écoles sur le plan infrastructures.

« Nous sommes des établissements de l’Etat. Ce dernier pourra nous aider à construire. Que les honorables députés et d’autres leaders nous aident dans le lobbying sur ce plan », invite Docteur Saoul NDUNGO MUGHUMALEWA.

Une construction exigeante

Docteur Saoul NDUNGO MUGHUMALEWA explique que la construction des auditoires a un certain nombre d’exigences. Pour ce faire, un auditoire n’a pas les mêmes dimensions qu’une salle de classe, précise-t-il.  Cela fait que la construction exige beaucoup plus de moyens, enchaîne le numéro un de l’ISTM Kayna.

« Un auditoire doit accueillir au moins 50 étudiants. Ce n’est pas comme au secondaire ou au primaire. Voyez par exemple, les jours passés, j’ai fait venir un italien pour venir donner cours à l’ISTM Kayna. J’ai pris en location une salle de la place qui répond alors aux normes d’un auditoire pour que cet enseignant étranger se sente dans les conditions d’une université pendant le déroulement de son cours », témoigne Docteur Saoul NDUNGO MUGHUMALEWA.  

Des membres du personnel de l’ISTM Kayna

Au cours de la même émission, le Directeur général de l’ISTM Kayna a démontré qu’il y a également la possibilité de construire en crédit. A ce sujet, les partenaires disponibles exigent que l’établissement puisse réunir 20 pourcents du devis. Ce crédit-construction est remboursable en 5 ans. « Si nous supposons qu’avec 50 000 dollars, on peut faire des auditoires simplement, nous devons dire clairement qu’aucune institution n’a 10 000 dollars dans son compte pour la construction. Si nos honorables députés peuvent nous aider avec 50 000 à repartir aux 5 institutions pour qu’elles souscrivent directement à l’offre de crédit-construction, ce sera bon », propose le Directeur général de l’ISTM Kayna. Pour lui, les institutions financières opérationnelles au Sud de Lubero sont déjà sensibilisées pour appuyer ce projet.

Et aussi le projet 145 territoires ?

Dans la conclusion de la même émission, le Directeur général de l’ISTM Kayna a énuméré trois possibilités pour que les établissements supérieurs et universitaires puissent procéder aux travaux de construction. « D’abord, si nous nous contentons des frais de construction que les étudiants paient, il ne faut pas attendre avant 2023 parce qu’aujourd’hui, le peu déjà collecté a permis d’acquérir des terrains et d’amorcer le pressage des briques. Mais, dans l’urgence, si les députés plaident auprès du Président de la République pour qu’il construise nos établissements dans le cadre du programme de 145 territoires, ce sera mieux. Et en cas d’adoption de ce projet, nous n’aurons plus de difficultés à construire. Ils peuvent aller mener ce plaidoyer dans la cohésion un peu comme ils sont partis plaider pour la fin de l’état de siège. Enfin, si chaque école a 10 000 dollars, elle peut souscrire à l’offre de crédit-construction », démontre Docteur Saoul NDUNGO MUGHUMALEWA, Directeur général de l’ISTM Kayna.

Rappelons que cet établissement de l’enseignement supérieur organise 4 sections. En sciences infirmières, les départements sont : Soins généraux et soins pédiatriques. La deuxième section, c’est sage-femme. La troisième, c’est la biologie médicale en termes des techniques de laboratoire. La dernière section, c’est la santé communautaire. Ses options sont la santé communautaire ; politiques, gestion des projets et des systèmes de santé ainsi que Epidémiologie, recherche clinique et évaluation des services de santé.

Patient Akilimali