Lubero : Hausse du prix des denrées alimentaires, surtout les cossettes de manioc : facteurs clés, l’insécurité et la hausse du prix de produits pétroliers

Lubero : Hausse du prix des denrées alimentaires, surtout les cossettes de manioc : facteurs clés, l’insécurité et la hausse du prix de produits pétroliers

17. décembre 2022 Allgemein 0

Insécurité çà et là dans des zones qui approvisionnent la commune de Lubero en farine de manioc, hausse de prix de carburant, désintéressement par plusieurs personnes à l’agriculture au profit d’autres, sont là quelques-uns de facteurs qui seraient à la base de la flambée du prix de farine de manioc au marché central de Lubero.

Des revendeurs de ce produit qui est sans doute le plus consommé par des familles de Lubero, en tout cas se disent embarrassés. Cette situation sévit depuis plus d’une semaine.

Elle a impacté sur la quasi-totalité de familles de Lubero. Pour un ménage de 5 personnes par exemple, difficile de consommer une quantité de farine de 5000 FC en un coup et manger à sa faim. Un kilogramme de farine est passé de 1200 à 1500 Francs congolais. Ce qui rend d’office la vie très difficile au niveau de Lubero.

Les revendeurs de la farine de manioc ont indiqué ce samedi 17 décembre 2022 au correspondant de la radio Elimu, La Voix de l’UOR, à Lubero que leurs activités ne tournent plus comme avant.

« Il y a des hommes qui ne veulent plus aller faire le champ. Et du coup, les vivres deviennent rares », commente un homme de près de 30 ans. 

« A Lubero, nous souffrons parce que les villages qui nous accueillaient pour les activités champêtres sont sous l’emprise des miliciens. Ici, à Lubero, aucun champ pour le manioc et alors ces vivres deviennent chers. Voyez par exemple ce qui se passe à Kilaghu où les maï-maï se sont déjà installés. C’est ainsi que nous risquons de crever de faim », déplore une femme, mère de 6 enfants.

« La hausse du prix de l’essence conduit à la hausse du prix et à la rareté de vivres. Pour faire le tour Lubero-Kasugho, il me faut au moins 3 litres de carburant et avec 6000 Francs le litre, difficile pour moi d’aller m’approvisionner en cosettes de manioc à partir de Kasugho. Je ne sais pas s’il faut que je renonce à mon activité ou quoi », soupire un homme de près de 50 ans qui exerce comme vendeur des cossettes de manioc.

Ceux-ci ont également demandé aux autorités de l’Etat de s’impliquer dans la restauration de la paix. Mais il faut vraiment le savoir, cette hausse de prix n’est pas seulement observée au niveau de la farine. Le même constat de la hausse est réalisé sur d’autres produits vivriers comme le sombé, le haricot, la patate douce, pour ne citer que cela.

François Syatsema