Butembo : Le Professeur MBUYIRO félicite les auteurs du Rapport Yotama, cet outil qui peut servir de base à l’enquête préliminaire de la CPI aux massacres de Beni-Ituri

Butembo : Le Professeur MBUYIRO félicite les auteurs du Rapport Yotama, cet outil qui peut servir de base à l’enquête préliminaire de la CPI aux massacres de Beni-Ituri

17. décembre 2022 Allgemein 0

Le Professeur KAMATE MBUYIRO salue l’élaboration du Rapport YOTAMA sur les massacres dans le Beni-Ituri. Cet Enseignant permanent à l’Université de Kinshasa et visiteur à l’Université Officielle de Ruwenzori, UOR Butembo, et dans d’autres établissements l’a dit ce samedi 17 décembre 2022 au cours d’une interview accordée à la Radio Elimu, La Voix de l’UOR.

Selon lui, le rapport YOTAMA est un document de grande importance sur le plan du monitoring de ce qui se passe dans la zone.

« Je parle du rapport Yotama. En fait, j’admire beaucoup ces jeunes députés. Le fait d’avoir récolté les données de ce genre, c’est une mine d’information, c’est-à-dire le lieu, la date voire pour certains cas, les certificats de décès. C’est déjà énorme. Peu importe le nombre, tout le monde connait qu’il y a eu beaucoup de massacres. Même le fait de récolter 100 preuves ou bien si on a des adresses des adresses des fosses communes, là où les personnes ont été enterrées vivantes : le fait d’avoir un document fouillé comme celui-là, c’est déjà une bonne base. Si on peut instituer un Tribunal Spécial pour réprimer tous ces crimes, on peut se baser sur ce genre d’informations », montre le Professeur KAMATE MBUYIRO.

Notre interlocuteur appelle les députés TEMBOS YOTAMA et MBENZE YOTAMA à amener ce document jusqu’au siège de la Cour Pénale Internationale, CPI. L’objectif étant de l’informer sur ce qui se passe, motive cet Enseignant d’Universités. Ce n’est qu’après que la CPI pourra qualifier les faits après confrontation. Sur base des données recoupées, cette Cour peut alors élaborer son document définitif pour l’accusation et mettre la main sur les commanditaires des massacres, ajoute le professeur KAMATE MBUYIRO.

« Moi, j’admire le courage dont ils ont fait montre avec les moyens de bord pour avoir ce document qui peut servir de base mais j’aimerais qu’ils ne s’arrêtent pas là, qu’ils aillent à la CPI. S’ils peuvent récolter tous les éléments mais évidemment, on ne peut pas avoir tous les certificats de décès parce que nous sommes encore en guerre. Mais, c’est déjà une matière première qui peut intéresser la CPI et cette Cour peut diligenter une enquête préliminaire. Après cette enquête, le Procureur va sortir un mandat d’arrêt à des groupes ; les ADF, les maï-maï, leurs dirigeants dans cette zone où on parle de Nduma, Chui, Zaïre, une vingtaine de groupes, on peut mettre la main sur leurs chefs », détaille cet Enseignant d’Université.

Et comme la CPI arrête les leaders de groupes, il revient à la justice nationale de s’occuper de punir leurs dépendants. Le Professeur MBUYIRO pense que la MONUSCO peut contribuer à enrichir le monitoring sur les massacres au regard de l’expertise de ses agents et des équipements adéquats pour cette tâche.

Elaboré par les deux députés frères TEMBOS YOTAMA et MBENZE YOTAMA depuis 2021, le rapport YOTAMA est un document qui liste plus de 7 mille victimes des massacres dans le Beni-Ituri.

Patient Akilimali