Lubero : Des dénonciations sur le monnayage de l’enregistrement des déplacés par des chefs de base, le Bourgmestre promet des sanctions aux coupables une fois arrêtés
Plusieurs habitants de Lubero et déplacés de guerre vivant dans cette municipalité dénoncent le monnayage des opérations d’identification des déplacés par des chefs de base qui exigent une somme allant de 5 mille à 10 mille francs congolais ou plus. Ces frais leur sont demandés afin de se faire identifier. L’autorité communale annonce pour sa part des sanctions contre les personnes qui seront citées dans cette pratique.
Un habitant rencontré au quartier du 30 juin déplore cette attitude. « Apres avoir reçu les déplacés j’ai dit au chef de cellule de les inscrire, il a demandé que je puisse d’abord payer. Je lui ai demandé si je dois payer combien. Il m’a parlé de 11 0000 puis j’ai dit non, moi je n’aurai pas 11 0000FC puis actuellement il y a crise monétaire. Ils vont laisser qu’on rejette les déplacés. Nous les recevons et nous les aidons soit que les autorités viennent les récupérer chez nous et les amener chez elles car ils aiment la gratuité », se plaint un habitant ayant témoigné de son hospitalité à l’égard des déplacés.
Contacté, Joseph KAVAVWERE BALIKWISHA KIVETE, bourgmestre de Lubero, attend des preuves pour sanctionner les coupables. L’autorité locale insiste que cette opération est gratuite et tout le monde est censé respecter cette mesure.
« Alors tous ces gens qui commettent ce genre d’actes, ils seront saisis et punis car c’est du vol à l’endroit des déplacés et si vous voyez bien ces gens n’ont même pas une organisation quelconque pour l’aide sauf le harcèlement. Si nous apprenons ce genre d’actes, croyez nous, ces personnes seront saisies et punis nous aimerions à ce que la population si réellement elle peut avoir une information, qu’elle nous l’amène le plus vite possible pour que ces personnes soient interrogées de leur lieu de provenance, ce qu’elles cherchent et où est-ce qu’elles amènent cet argent », tonne KIVETE JOSEPH, bourgmestre.
A noter que plus de 2 mille ménages des déplacés de guerre qui ont trouvé refuge à Lubero-centre vivent sans assistance depuis leur arrivée.
Laetitia Vusara