Lubero : Ce triste tableau qui se laisse peindre du fonctionnement des écoles secondaires à Ivungu
Deux écoles secondaires en difficulté de fonctionnement dans le village IVUNGU, situé en territoire de Lubero sur le tronçon routier Lubero-Kipese. Le problème commun dans ces écoles reste les bâtiments, le paiement des enseignants dits nouvelles unités et un faible effectif d’apprenants.
Nous sommes à l’Institut Kahumba Déogratias, une école conventionnée catholique qui a ouvert ses portes cette année. Ici, une seule salle est opérationnelle avec un effectif de 22 élèves.
Dans cette salle les bancs sont fabriqués avec les ressources locales, avec un petit tableau noir.
Au bureau, nous rencontrons le responsable de l’école monsieur MUMBERE VISWERE Yannick, celui-ci déplore le fait que les parents de cette localité minimisent encore l’éducation de leurs enfants.
Nombreux parents préfèrent amener les enfants au champ plutôt que de les amener à l’école.
Avec 4 professeurs, cette institution fonctionne dans une concession du Groupe Renouveau Charismatique Catholique avec un bureau implanté dans la parcelle d’un particulier.
Yannick VISWERE, appelle les partenaires techniques de l’éducation à équiper son école. « Nous avons le problème de bâtiments. La difficulté, c’est aussi au niveau de l’insolvabilité. Les parents ne s’acquittent pas facilement de leurs devoirs. Autre difficulté, l’abandon des enfants. Nous encadrons les enfants par sacrifice. Que les parents prennent leur responsabilité en mains, qu’ils prennent en charge leurs enfants. Ce qu’on demande comme frais scolaires, c’est juste 15 dollars par trimestre », lance-t-il.
A une distance d’environ 1 kilomètre, c’est l’institut IVUNGU, une école protestante, avec un effectif de 56 élèves dans 4 salles de classe. Une enseignante de cette école sollicite la construction des salles de classe qui respectent les normes car les salles de classe de cet établissement fonctionnent sans porte ni fenêtre.
Pas de salle de réunions pour les professeurs, ces derniers se réunissent dans une petite case avec toiture en paille.
Kanyere Katswere Dactive, exhorte les autorités à disponibiliser plus des locaux, les manuels scolaires ainsi que les pupitres pour permettre aux enfants d’étudier dans des meilleures conditions. « Nous n’avons pas de bureau. La salle de profs suinte. S’il pleut, nous nous rendons dans une salle de classe. Nos salles n’ont pas de portes et fenêtres. La difficulté, les parents ne paiement pas. Ce qui fait que nous manquons du savon. Nous demandons une aide pour nous construire le bureau, des salles aussi. Nous demandons les efforts », plaide-t-elle.
Il faut noter ici que des cas similaires sont enregistrés dans plusieurs autres écoles du territoire de Lubero.
Laetitia Kamate Vusara