Lubero : 3 jours sans activités pour dénoncer l’insécurité à la base de plus de 600 morts en secteur des Bapere et les exactions d’un chef milicien NDC
Début ce jeudi 22 août 2024 de la série de 3 jours prévus par la société civile et la jeunesse piri pour dire non à l’insécurité en secteur de Bapere en territoire de Lubero. Par cette action, les forces vives fustigent le traitement inhumain infligé aux habitants par un certain Vianney Misinge Arobaze, identifié comme commandant du groupe Nduma Defense of Congo, NDC.
Ce jeudi 22 août 2024 à Manguredjipa, chef-lieu du secteur, toutes les boutiques ont restés fermées depuis tôt le matin. D’autres activités commerciales ainsi que le petit marché habituel n’ont pas fonctionné. Aucune moto taxi n’a été visible sur tout Manguredjipa.
Des jeunes ont barricadé toutes les routes d’entrée et de sortie de Manguredjipa dès les premières heures. « Il n’y a pas d’incidents. La population a été instruite que nous ne devons nous attaquer à personne ou à quoi que ce soit. Nous sommes en train de compatir avec nos frères, nous pleurons 600 personnes tuées depuis le 12 juin en secteur des Bapere. L’ennemi a brûlé Isange et il est en train de poursuivre sa marche. La population a fui Isange et Bandulu pour Manguredjipa sans aucune assistance. Nous appelons à la stricte application du Communiqué du Gouvernement provincial qui, le 12 août, a reconnu qu’il y a de faux wazalendo qui doivent répondre de leurs exactions », contextualise le Président de la Société civile du secteur des Bapere.
Entretemps, Manguredjipa était sous surveillance sécuritaire. Au centre commercial, on pouvait voir plusieurs militaires et policiers positionnés à parer à un quelconque débordement.
Il faut rappeler que la jeunesse piri, par le biais de son président Mr Kambale Kanzuli Kebel, avait écrit une lettre d’indignation contre le commandant Muzalendo Vianney Misinge Arobaze.
Appuyant cet écho, la société civile représentée par son président Kakule Kagheni Samuel avait alors appelé à ces 3 journées sans activités.
La Rédaction