« Le récent rapport des experts de l’ONU a beaucoup d’insuffisances. Que l’ONU travaille pour la paix au lieu de chercher à museler ceux qui dénoncent l’insécurité » (Léonce Akilimali, un des leaders de la Véranda Mutsanga)
Les réactions ne tarissent pas encore au sujet du Rapport des Experts de l’ONU sur la RDC, citant plusieurs cadres politiques et sociaux de Butembo comme incitateurs des manifestations anti-Monusco. Dans sa dernière sortie médiatique réalisée de samedi 31 décembre 2022, l’Assistant Léonce Akilimali, un des ténors de la Véranda Mutsanga, démontre que ce rapport contient de grandes insuffisances quant à son contenu.
« …cette mission a déjà échoué et curieusement, dans ce rapport, les auteurs ne font pas mention des dizaines de citoyens congolais que la MONUSCO a tuées lors des manifestations à Goma, à Butembo et même à Kasindi où il n’y avait pas cette fois-ci de manifestation. Et donc, il faut être extraterrestre pour ne pas dénoncer une situation comme celle-là », explique-t-il.
Léonce Akilimali indique que les personnes citées, surtout celles de la Véranda Mutsanga et l’honorable Tembos Yotama, lui-même, sont innocemment pointées dans ce rapport pour chercher à faire taire la population au sujet du retrait, tant réclamé, de la MONUSCO du sol congolais.
Ce haut cadre de la Véranda Mutsanga regrette que les experts des nations unies aient ciblé des héros de la lutte anti-balkanisation pour tenter de les contraindre à se taire. » C’est une honte de plus que les nations unies nous exhibent. En citant l’honorable Tembos Yotama, ils oublié que tout ce qu’il mène comme actions rentre dans le cadre de ses attributions en tant que représentant du peuple. Si le Rapport Yotama cite la MONUSCO dans les tueries de civils à l’Est, c’est sur base des enquêtes sérieuses que Tembos a menées auprès des victimes et témoins dans sa casquette de scientifique. Si quelqu’un d’autre cherche à savoir qui tue, il ne manquera pas la MONUSCO parmi les réponses de la population. Donc ce rapport est une haine envers Tembos Yotama. Nous devons le protéger », réagit-il.
A lui d’ajouter : « Les Nations Unies savent contrôler tout ce qui entre en RDC, tout ce que nous nous procurons comme armes et elles disent qu’une rébellion d’une centaine de personnes a beaucoup plus d’armes sophistiquées qu’elles. Imaginez, l’ensemble de Nations Unies face à une petite rébellion ? M23 par rapport à tout ce qu’ils ont fait en Irak, au Pakistan, c’est rien. Voilà le motif de plus qui nous pousse d’ailleurs de dire que la MONUSCO doit partir puisque quand elle se reconnaît de ne pas être capable de combattre une rébellion et vouloir encore rester là-bas, on se pose la question de savoir si elle va rester en train de faire quoi », s’interroge-t-il.
Pour lui, aussi longtemps que la MONUSCO continuera d’être citée parmi les auteurs directs ou indirects des tueries dans la partie Est de la RDC, les groupes de pression dont la Véranda Mutsanga, ne vont jamais se taire. Notons que d’autres réactions sont documentées dans des camps de la LUCHA, la Génération positive et autres partisans de la lutte contre l’insécurité à l’Est de la RDC. Elles vont dans le sens de dénoncer la mauvaise intention qui entourerait le rapport des experts de l’ONU.
La Rédaction