Butembo : Deux morts et un blessé suite à la justice populaire et des heurts

Une vive tension a vécu à BIASA vers 11 heures de ce mercredi 05 octobre 2022. A la base, le lynchage d’un présumé bandit, accusé de vol des motos. Des habitants en colère ont mis la main sur lui avant de le brûler vif.

Tenez, un groupe de motocyclistes étaient à la poursuite des présumés voleurs des motos depuis le centre ville vers le Nord.

Selon notre source, deux de ces présumés voleurs ont été arrêtés à BIASA sur le Boulevard Joseph Kabila, à côté du marché BWANANDEKE à Biasa. Aussitôt arrêté, l’un de ces présumés voleurs a été ipso facto brulé vif par la population. Le second a été à son tour battu sérieusement par des habitants avant d’être récupéré par les forces loyalistes. Celles-ci sont intervenues en crépitant des balles pour disperser la foule qui se rendait justice.

Cette situation a paralysé les activités scolaires et socio-économiques dans la majeure partie Nord de la ville de Butembo. Bon nombre de marchands qui étaient au marché BWANANDEKE contactés hors-micro par la Radio Elimu, La Voix de l’UOR, regrettent la perte de leurs marchandises. C’est en début d’après-midi que la minorité de marchands ont rendu opérationnel le petit marché appelé communément « Limanga » à Kangote.

Autre conséquence de ces échauffourées, la mort par balles du célèbre KACHUMA, reconnu dans cette entité comme manutentionnaire dans des camions bennes. Il a succombé sur la chaussée non loin du pont Syno-Hydro au rond-point du 14 Avril. La victime a reçu des balles tirées par un militaire FARDC.

Cette mort a mis en colère les jeunes de cette entité. Ils ont pris le corps du surnommé KACHUMA et se diriger vers la morgue de l’hôpital Matanda en scandant des chansons hostiles aux autorités. Il convient de signaler que la traversée de ces manifestants a également paralysé les activités socio-économiques au centre-ville de Butembo, l’après-midi de ce même mercredi.

Notons qu’un jeune homme nommé CELEO, l’un des vendeurs au sein de la boutique Gloire à Dieu dans la galerie du marché, a été victime des projectiles des manifestants qui revenaient de la morgue de l’hôpital Matanda via la rue Dénis PALUKU. Il a été attaqué alors qu’il se tenait à l’extérieur de la boutique où il exerce.

Blessé grièvement sur ses lèvres, ce jeune homme a été conduit dans l’une des structures sanitaires pour les soins appropriés.

Entre temps, la justice militaire a déjà amorcé l’instruction du dossier du militaire ayant tiré sur le civil KACHUMA.

 Samuel LUKALANGO