Kenya : La phase 3 des pourparlers de Nairobi sur l’Est de la RDC ouverte. Absent, le M23 tarde à se retirer des zones occupées au Nord-Kivu
Ouverture ce lundi 28 novembre 2022 à Nairobi au Kenya, de la troisième phase du processus de Nairobi pour la paix dans l’Est de la RDC. Ces assises se tiennent au Safari Park hôtel sous les auspices du Président du Burundi et président des États de l’Afrique de l’Est, Evariste Ndayishimiye.
Bien plus, le président du Kenya, William Ruto, le facilitateur du processus Uhuru Kenyatta et Serge Tshibangu, le mandataire spécial du président de la République pour le processus de Nairobi sont de la partie. L’envoyé spécial des Nations unies pour la région des grands lacs est également présent.
Plusieurs représentants des groupes armés opérant dans l’Est de la RDC, les leaders communautaires, les organisations de la société civile ont fait le déplacement pour prendre part à ces pourparlers de Nairobi, rapporte Radio Okapi. Le grand absent à ces assisses est le M23 qui n’a pas été invité.
Entre temps, le cessez-le-feu entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise semblait tenir ce lundi 28 novembre 2022 dans l’est de la RDC. Mais, aucun mouvement de retrait des zones occupées par la rébellion, comme demandé par le sommet de Luanda, ne semblait s’amorcer, selon des témoignages recueillis par l’AFP citée par ACTUALITE.CD.
Comme durant le week-end, des accrochages ont opposé le M23, rébellion tutsi, à des milices hutu, en particulier les FDLR, poursuit notre source. « Dans la nuit, un véhicule du M23 est tombé dans une embuscade » au niveau du village de Kinyandonyi, en territoire de Rutshuru, « il y aurait eu des morts, mais difficile d’en savoir plus », a indiqué une source hospitalière. Une autre attaque attribuée à la même milice a eu lieu dimanche à une trentaine de km de là, dans la localité de Biruma, selon un habitant.
Une source hospitalière a par ailleurs indiqué que six civils avaient été tués dans des affrontements samedi dans la même région entre M23 et « maï-maï » à Kisharo. Mercredi 23 novembre dernier, un mini-sommet organisé à Luanda avait décidé d’une cessation des hostilités dès vendredi soir, suivie deux jours plus tard du retrait des rebelles du M23 « des zones occupées » et de leur « repli dans leurs positions initiales », dimanche.