Journée mondiale de l’art : l’artiste cordonnier Epaphras NGOTSI et son expérience de gagnant dans ce qu’il fait avec passion et sérieux

Journée mondiale de l’art : l’artiste cordonnier Epaphras NGOTSI et son expérience de gagnant dans ce qu’il fait avec passion et sérieux

15. avril 2024 Allgemein 0

L’art est une activité active à Butembo. Des jeunes se battent pour son épanouissement dans cette ville commerciale. En dépit de plusieurs défis, chacun œuvre dans son secteur pour la promotion de l’entrepreneuriat. Le Cordonnier EPAPHRAS NGOTSI est l’un d’eux.

Joint à ce 15 Avril à l’occasion de la journée mondiale dédiée à l’art, cet entrepreneur estime que l’art représente la vie. 

« Ce que représente l’art pour moi, c’est la vie. On ne peut pas vivre sans pratiquer de l’art. Quitte à savoir ce qu’on fait étant donné que tout ce que nous faisons c’est de l’art », déclare EPAPHRAS NGOTSI, Artiste cordonnier dans la maroquinerie (cuire).

Comme pour dire que la vie a multiples enjeux, l’art représente plus d’un défi à contourner.

En cordonnerie par exemple, EPAPHRAS en cite le manque de matière première, la faible motivation, et le défi de sponsoring pour la promotion artistique en parmi tant d’autres.

« Les contraintes sont plus les capitaux dans notre art, en fait. Et c’est cela qui fait que les capitaux sont un grand besoin pourtant étant donné qu’on ne peut pas savoir évoluer sans cela. Il y a aussi des contraintes d’ordre matériel car de fois nous avons difficile à trouver des matières premières soit si elles sont présentes, elles sont là à un prix extrêmement cher que ça ne nous allège le travail. Et puis, dans notre art, c’est très difficile d’avoir des successeurs qui peuvent faire comme nous, on ne sait pas pourquoi, il n’y a pas de successeur fidèle », élucide EPAPHRAS NGOTSI, Entrepreneur et promoteur de la startup ANADAL.

Il n’y a pas qu’à être défié, ce cordonnier pense que l’art a des succès qu’il convient de célébrer pour avancer.

« Heureusement il y a des gens avec qui nous collaborons toujours et qui nous aident pour que nous puissions évoluer. Premièrement pour nous, c’est une passion. Nous faisons notre art par fierté en tout cas. Et deuxièmement c’est un art qui nous fait vivre. Je pense d’ailleurs que l’on pratique un certain art pour gagner de moyens et s’en servir pour la vie. Et ce qui rend fier est que dans l’art de la cordonnerie est que c’est possible que vous gagniez en un jour ce que vous gagneriez en un mois. L’autre succès est de voyager avec d’autres collaborateurs et entrepreneurs qui font du jus, et d’autres qui font autre chose alors que nous sommes simple cordonnier. On se sent fier lorsqu’on est considéré aussi comme ça. D’ailleurs, nous avons été honoré par l’invitation MAARIFA GLOBAL qui nous a appelé à la foire ici à Butembo. Alors on sent qu’on est important si on fait du sérieux dans ce qu’on fait. Déjà ça fait deux expériences qui me font penser personnellement que je suis aussi artiste important comme tout autre » révèle EPAPHRAS NGOTSI, Etudiant.

Etudiant de son état, il tient le coup en dépit des charges qu’il couvre. EPAPHRAS NGOTSI nous révèle ce secret.

« Savoir à quel moment on va à l’école, à quel moment  on va à la formation, à quel moment  on va en famille, quel autre moment à l’atelier, à quel moment  on va intervenir dans un autre domaine de la vie, à quel moment  nous allons être là pour nos amis, donc c’est une question d’agenda. Une fois on a un agenda bien détaillé avec toutes les planifications de sa journée, de sa semaine, de son mois ou de son année, en tout cas on a moins de difficultés à exercer plus de deux activités. C’est possible de bien ordonner ce qu’on fait et ça rapporte »  conseille EPAPHRAS NGOTSI, artiste Poète.

Il n’y a pas de sot métier, mais des sottes gens, disent les sages. Cordonnier, artiste poète, entrepreneur, EPAPHRAS NGOTSI est d’avis que nul n’a le droit de mourir pauvre en face d’ouvertures qui s’offrent à chacun selon son niveau et le contexte.

Ainsi, comme d’autres artistes actifs, se convainc-t-il que si chacun a ce qu’il sait faire, qu’il le fasse bien avec cœur, c’est cela son art qui peut finir par payer un jour au-delà des contraintes inévitables.

Jures Kizito