Journée du don de sang : Un appel vibrant au don du sang à travers les témoignages donateurs –récepteurs en activité multicolore à Butembo
20 ans de don de sang et de vie ce 14 juin 2024 au Nord-Kivu. A l’occasion de cette journée mondiale y relative, une séance de réflexion et d’hommage sur le don bénévole du sang a été à l’honneur en la salle Maria Mama à Butembo. Sous le thème » Tous Unis pour le Don « , autorités policoadministratives et sanitaires, donneurs et receveurs de sang ont honoré la journée par leur présence.
Cette activité qui a commencé à 10h20 sous le Debout congolais a connu la participation des organes de santé, des autorités politico administratives et des bénévoles venus donner de leur sang.
Ici, une conférence abordée par deux orateurs a conduit aux échanges houleux, divertissements et rafraichissement. Patient SHABANI, Président de l’association dynamique de donneurs bénévoles du sang est revenu sur la définition du donneur volontaire de sang.
Et là, l’assemblée a compris que l’anonymat, le volontariat et le bénévolat doivent être les principes éthiques directeurs du don de sang pour ne courir aucun danger.
« Un donneur bénévole de sang c’est cette personne-là qui accepte de donner le sang de sa propre motivation sans qu’elle ne soit poussée par quiconque ou sans attendre qu’il soit rémunéré. Tout cela c’est pour sauver les vies humaines. Il y a certains principes éthiques qui le caractérisent. Le premier principe parle de l’anonymat qui s’explique par le fait que lorsqu’on est donneur de sang, on n’a pas besoin de savoir qui va en recevoir. De deux, c’est le volontariat. Ça veut dire je donne du sang sans que je ne sois poussé du dos. Mais savoir que je donne mon sang juste pour sauver la vie humaine. L’autre principe parle du bénévolat. Bénévole qui revient à dire que je n’attends aucune récompense de personne », a expliqué SHABANI PATIENT, Président de l’Association Dynamique des Donneurs Bénévoles de sang ASBL, à Butembo.
De ce thème, parmi les donateurs qui se sont prononcés, un a témoigné son intérêt à sauver les vies. Agent de sécurité urbaine de son état, Kambale KAMWIRA CHRYSOSTOME a livré un témoignage vif pour attirer ceux qui trainent les pas à donner du sang.
« Ce n’est pas compliqué. On vous demande vous les patients quelque chose mais en vrai pour donner du sang, il faut avoir un cœur pur et être comme enfant de Dieu comme Jésus », reconnait KAMWIRA CHRYSOSTOME, Agent de Graben Security à Butembo.
Ici, Docteur Liliane Bwiza, seconde oratrice, a présenté un bilan d’actions depuis 2005 sous son thème spécifique « où en sommes-nous ».
La coordonnatrice de du Centre de Transfusion Sanguine au Nord-Kivu a salué le partenariat en dons et engagements humains à Butembo avec les conditions qui se sont améliorées en logistique et mobilisation.
« En 2005, on a commencé, on avait juste le CTS de Goma. Et en 2023, regardez les bâtiments que nous avons aujourd’hui grâce à un partenaire belge qu’on appelle UNIVERS SUD avec les fonds de l’Union Européenne. A Butembo, on a commencé en 2003, avec PWAKO qui n’est plus en vie malheureusement mais c’est lui qui a commencé l’histoire. Et en 2008, on a été à Katwa grâce à ULB COOPERATION par l’entremise de l’Union Européenne. Avec le projet PRODS, on a eu des bâtiments adaptés que nous avons aujourd’hui. Par rapport aux autorités politico administratives, ils font le meilleur d’eux-mêmes. Si aujourd’hui nous sommes ce que nous sommes, c’est parce que l’autorité essaie de faire ce qu’il peut. Avec le contexte de notre pays, c’est peut-être avec un peu de ressources. Aussi de notre côté, favorisons les mutuelles de santé, adhérons nous tous et réduisons-en le coûts pour que tout le monde ait accès aux soins », a motivé Liliane BWIZA , Coordonnatrice Provinciale du Centre de Transfusion Sanguine en Province du Nord-Kivu
Cet exposé a permis à un receveur de sang de raconter son bénéfice consommateur. Soldat actif au rang des FARDC, Ambaya REMY expliqué que le sang sauve la vie en réalité.
« Nous étions à Eringeti en train de combattre les ADF. J’avais pratiquement deux semaines que j’étais gravement malade mais aussi avec les mauvaises conditions nutritionnelles. Là, j’étais à moitié mort. Heureusement le commandant avait fait appel et l’hélicoptère était venu me récupérer pour aller à l’hôpital général d’Oïcha. On m’avait donné seulement deux poches de sang et juste après j’avais eu la vie sauve et grâce à ce sang, je vis bien actuellement », a témoigné AMBAYA REMY, soldat aux rangs des FARDC, en témoignage de receveur de sang Eringeti et actuellement en fonction à Rughenda, en ville de Butembo.
Dans son mot le maire de Butembo a rendu hommage aux donneurs de sang dans le contexte de la précarité de la sécurité dans le Nord-Kivu. Commissaire Supérieur Principal Mowa Baeki Telly-Roger a invité toute la population à apporter un soutien essentiel pour sauver les vies humaines et soulager la souffrance.
« à l’occasion de la journée mondiale des donneurs bénévoles de sang, je rends hommages aux donneurs qui, malgré les défis et les dangers continuent de se porter volontaires pour sauver des vies humaines. Vous êtes la preuve vivante que même au milieu des conflits dévastateurs d’où l’humanité et la compassion peuvent persister. De surcroit, j’exprime ma préoccupation face aux défis auxquels les donneurs de sang et les structures de santé sont confrontés. Nous émettons tous les vœux de voir toutes les parties impliquées dans les conflits qui rongent cette partie de respecter le droit humanitaire international en protégeant les hôpitaux, les centres de transfusion sanguine et en permettant un accès sûr aux donneurs de sang » a prié Commissaire Supérieur Principal Mowa BAEKY TELLY ROGER, Maire de Butembo.
Donner du sang permet la connaissance de son état de santé vus les examens préliminaires, a-t-on retenu des experts de santé ainsi que des donneurs et receveurs actifs.
Toutefois, le malade, la femme allaitante, la femme enceinte soit un enfant sont les seuls exclus à moment du don de sang. A la fin de l’activité, des volontaires se sont levés pour s’engager au don de sang à 13h00.
Jures Kizito