Journée de la Radio : le Professeur Mbuyiro montre la beauté des services de ce média dans un climat de désinformation par des réseaux sociaux
L’Est de la République Démocratique du Congo est victime de la montée de l’insécurité depuis plus d’une décennie. En province du Nord-Kivu les rebelles M23 et ADF continuent à endeuiller la population. La Radio a-t-elle un impact en cette période de guerre ? Le Professeur en communication KAMATE MBUYIRO répond à cette question à l’occasion de la journée mondiale de la Radio.
Joint au téléphone par Radio Elimu la Voix de l’UOR ce mardi 13 février 2024, le Professeur KAMATE MBUYIRO a fait savoir que la Radio peut être un moyen puissant de construire la paix.
Il renchérit qu’à travers ses journaux et émissions, la Radio mobilise toutes les catégories de personnes. Le rôle de la Radio est de combattre la désinformation en période de guerre et de conflit.
Cette dernière appelle les belligérants à trouver un terrain d’entente dans l’optique de restaurer la paix, indique le Professeur Kamate Mbuyiro, Docteur en Communication.
Dans la foulée, cet enseignant des Universités indique qu’avec l’arrivée des réseaux sociaux le monde est submergé dans la désinformation surtout en période de guerre. Le professeur Kamate Mbuyiro pense que la Radio est la source d’information par excellence.
« La radio c’est un moyen de vulgarisation. Vous savez toutes les actualités que nous avons qui parlent de la guerre c’est grâce à la Radio. C’est grâce à la Radio que nous sommes au courant de tous ces assassinats à Mangina, Mavivi, Ngite, Rutshuru, Sake et d’autres entités. Les enlèvements, les violations de droits de l’homme, ces crimes contre l’humanité, les génocides c’est à partir de la Radio que nous sommes informés de tout. Des Radios ont été utilisées pendant la vulgarisation des problèmes des épidémies, Ebola en Zone de Beni et puis COVID. Je me demande sans la radio comment la population serait informée parce que très peu ont accès à la télévision. C’est la Radio qui est le média le plus consommé », amorce-t-il.
Ce Docteur en Communication invite pour ce faire les journalistes à exercer leur métier avec beaucoup de rigueur dans l’objectif de contribuer tant soit peu à l’effectivité de la paix dans la région.
« Maintenant il se pose actuellement un grand défaut la concurrence de réseaux sociaux. Les réseaux sociaux sont le danger, l’information qu’on nous envoie à partir de réseaux sociaux n’est pas vraiment confiante. Quand nous recevons les images sur internet nous ne savons pas qui expédie les images, à partir d’où, la date de l’événement. Alors qu’à la Radio nous pouvons vérifier parce que le journaliste dit son nom, il dit le nom de la chaîne, ce n’est pas facile de mentir à la Radio parce que, une fois vous mentez on vous retrouve. Les réseaux sociaux nous écoutons des audios, celui qu’il a envoyé ne dit pas son nom donc il ne donne pas les détails possibles, la date, destination, auteur et autres. Les audios, le vidéos sont les enjeux qui font que la Radio non seulement elle est concurrencée mais le fait d’accéder à des réseaux sociaux fait que même des imbéciles peuvent parler, des personnes qui parlaient seulement dans les cabarets, ils peuvent raconter toutes les conneries qu’elles veulent et les publier sur les réseaux sociaux. Ces personnes peuvent envoyer les faux audios, les messages et mêmes les fausses informations, les vidéos, des gens peuvent insulter d’autres alors qu’à la radio, on ne peut pas le faire », montre-t-il.
Notons que, la journée mondiale de la Radio veut sensibiliser davantage le public et les médias à l’importance de la Radio. Elle vise notamment à encourager les décideurs à développer l’accès à l’information par le biais de la Radio et à renforcer la mise en réseau et la coopération internationale entre radiodiffuseurs.
Dagzos Bailanda