Journée de la Presse : Les Organisations qui défendent la liberté de la presse, toujours préoccupés par le contexte de la RDC

Journée de la Presse : Les Organisations qui défendent la liberté de la presse, toujours préoccupés par le contexte de la RDC

4. mai 2024 Société 0

Journée mondiale de la liberté de la presse ce vendredi 3 mai 2024. En République Démocratique du Congo, l’ONG Journaliste en Danger, JED, s’indigne de la recrudescence de la censure contre la presse et la liberté d’expression caractérisée par les enlèvements, les arrestations arbitraires et les menaces directes des journalistes. Cette corporation des chevaliers de la plume l’a indiquée ce vendredi via un communiqué de presse dont Radio Elimu, la Voix de l’UOR dispose d’une copie.

A l’amorce,  Reporters sans Frontières, RSF, et  l’ONG  Journaliste en danger (JED), indiquent que le classement annuel révèle que 180 pays , au total, sont plus à risque pour les journalistes du monde dont l’écosystème médiatique a été analysé et évalué sur base du cadre normatif et institutionnel de l’exercice du journalisme, la liberté d’expression et le droit d’accès à l’information publique, l’indépendance des médias publiques et la sécurité des journalistes.

Sadibou Marong, responsable du bureau Afrique de Reporters Sans Frontières pense que, ce rapport ne doit pas faire oublier l’agression et les menaces auxquelles les journalistes sont confrontés suite à l’agression de Mouvement du 23 mars, en province du Nord-Kivu. « La timide progression de la RDC au classement de cette année, ne doit pas faire oublier les nombreuses agressions et menaces dont ont été victimes les journalistes en 2023, particulièrement en amont des élections présidentielles de décembre 2023, l’enlèvement d’un journaliste et la pression subie par les médias de la part des rebelles du M23 dans le Nord-Kivu ».

De cette occasion, l’ONG Journaliste en Danger a déploré l’arrestation, la condamnation injuste de plus de 6 mois du journaliste Stanis Bujakera, correspondant du Magazine Jeune Afrique et des menaces proférées par le Procureur général de la Cours de cassation, contre toute personne, y compris des journalistes dans l’affaire de l’assassinat de l’opposant  Chérubin Okende.

Les Organisations professionnelles des médias ont également qualifié la décision du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), du 29 mars 2024, interdisant aux médias et aux journalistes de traiter et de diffuser toute information sur les forces rebelles sans s’en référer aux sources officielles d’une  violation des textes.

Par ailleurs, l’ONG Journaliste en Danger constate qu’en dépit de l’engagement du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à l’occasion de la de la clôture de ces États généraux, d’accompagner la Dépénalisation des délits de presse et de garantir l’indépendance des médias,  les journalistes et les médias congolais sont toujours exposés aux diverses pressions et actes de censures, aux arrestations arbitraires et aux menaces directes et indirectes.

Notons que, depuis la tenue des Etats généraux de la presse en janvier 2023 à Kinshasa, la République Démocratique du Congo s’est engagée sur la voie de la réforme du cadre légal de l’exercice de la liberté de la presse en se dotant d’une nouvelle loi sur la presse via l’ordonnance-Loi n° 23/009 du 13 mars 2023.

                                                               Victoire Pozite