Journée de la justice sociale : Me Grâce MATATA sensibilise la communauté contre la justice populaire en nuance des valeurs de la justice sociale
La justice sociale est une consécration que le monde célèbre le 20 février de chaque année. Elle est une pratique sociale d’usages qui, au-delà de sa connotation méliorative prévue par le législateur, elle perd peu à peu son sens au sein de la communauté ? Que faut-il pour recadrer la donne ? Maitre Grâce Matata Paluku a sensibilisé la communauté à la responsabilité en face de violation des droits individuels.
Rencontré ce mardi 20 février 2024, ce défenseur judiciaire définit la justice sociale.
« En termes compréhensibles de tous, d’abord la justice renvoie à une distribution ou à remise de droit de manière équitable, au moment que ce que qui est social c’est ce qui relève de la société. Delà, en fait, la justice sociale c’est l’ensemble des règles qui sont préétablies par la société elle-même dans le but de mettre tout le monde sur le même diapason. Des fois, elle se confond à ce que nous appelons justice populaire que la communauté fait dans la vie pratique. Celle-ci, c’est ce qu’on voit directement par la pratique de la justice sociale. Pourtant la justice sociale doit se concevoir comme cette harmonie bien établie qui réussit à mettre tout le monde sur la même balance avec la même aiguille pour répondre à l’objet recherché par toute la communauté », circonscrit Grâce MATATA,Défenseur judiciaire près le Tribunal de Grande Instance de Butembo.
Quelle attitude souhaitable pour que les habitants vivent une justice sociale responsable ? Grâce MATATA PALUKU invite la communauté à la dignité du droit des personnes.
« Partons de l’exemple où en justice quand tu as volé, on doit t’emprisonner. C’est de cette façon que tu verras une personne dire directement que même si je t’amène en prison, on pourra peut-être ne pas te plonger en prison et moi personnellement je t’amène quelque part où t’enfermer pour que ça soit ma prison où je peux décider de tout faire sur mon bandit. Certes, similairement ça semble avoir des liens mais il faut toujours nuancer de la justice populaire de cette manière car la justice sociale va sur base des normes qui sont préétablies alors que la justice populaire comme ça se base sur la perception de voir les choses. Ainsi, j’appellerai la population à connaitre d’abord les principes préétablis pour qu’on puisse parvenir à une justice. Premièrement connaitre l’autorité des autorités qui sont compétentes pour traiter de telle ou telle autre question. De deux, en cas de conflit, recourez maintenant à ces institutions. S’il vous plait, ne vous rendez donc pas justice parce qu’en vous rendant justice, vous risquez d’abord de victimiser les innocents voire tomber dans des situations où vous-même vous serez victimes de l’acte posé conformément à la loi », exhorte Grâce MATATA,Maître et ressortissant de la Faculté de Droit à l’Université Officielle de Ruwenzori.
A travers les aléas de la justice sociale profanée en justice populaire, cette pratique dernière est vivement interdite dans nos communautés.
Ainsi, en cas de violation des droits des personnes, les professionnels en matière judicaire proposent les habitants de dénoncer sans hésiter toute situation portant atteinte à la liberté et aux droits individuels afin que le malin soit puni par la loi et non, la communauté imposer sa propre justice et en consommer des conséquences pour vice de procédure.
Jures Kizito