Journée contre le terrorisme : Le politologue Kaputu de l’UOR invite le Gouvernement à investir dans l’Armée pour vaincre les ADF

L’humanité célèbre la journée mondiale de lutte contre le terrorisme chaque 11 septembre de l’année. En ville de Butembo, le politologue KAMBALE KAPUTU Arsène exhorte le gouvernement congolais à investir dans les forces de la défense pour mieux réussir sa lutte contre les terroristes de l’Allied Democratic Force, ADF.

Ce chercheur l’a indiqué au cours d’une interview accordée à la Radio Elimu ce mercredi 11 septembre 2024. KAMBALE KAPUTU a indiqué que les actes de terrorisme ont toujours présenté de  répercussions sur la vie politique, économique et sociale d’un pays.

Pour celui-ci, des attentats sont toujours à la base de plusieurs dégâts humains et matériels.

« Des actes de terrorisme ont des répercussions sur la vie politique, économique dans le pays parce que quand il y a par exemple un acte de terrorisme qui vient d’être posé, il vise d’’abord le public et souvent ce public est victime d’une lutte qu’il ne connait pas et quand il y a des victimes ça veut dire que l’Etat peut perdre ces citoyens et des infrastructures. Il y a des biens, des innocents  qui vont être brulés, cassés, des vies seront perdues tout simplement parce que, il y a eu quelques individus qui revendiquent une chose qui n’est pas encore définie clairement. Mais aussi, quand un acte de terrorisme vient d’être posé cela bouleverse le fonctionnement normal des institutions d’une République et c’est la raison pour laquelle toutes les institutions de la République peuvent être mobilisées pour lutter contre ce terrorisme-là alors qu’il avait d’autres objectifs qui étaient poursuivis par l’Etat qui permettraient d’améliorer les conditions des habitants. Les actes de terrorisme perturbent non seulement les institutions mais aussi la vie des citoyens. D’ailleurs, les victimes sont nombreuses parce qu’elles ne connaissent même pas la cause pour laquelle les gens se battent », fait entendre ce chercheur.

Pour lutter contre l’activisme des rebelles de l’Allied Democratic Force dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, notre interlocuteur exhorte le gouvernement congolais à identifier clairement les causes pour lesquelles ces ennemis ne cessent de tuer les paisibles citoyens et à rendre plus efficaces les forces de la défense afin de bien combattre pour bouter hors d’état de nuire les ennemies.

« Pour lutter contre ces actes, il faut d’abord que l’Etat congolais sache ce que veulent les égorgeurs ou les terroristes qui sont à Beni et partout ailleurs dans la République.  Quand l’Etat congolais aura identifié clairement  la cause pour laquelle ces gens égorgent les victimes c’est à ce moment-là que l’Etat congolais peut soit combattre ces terroristes. La solution la plus pratique, ce qu’il faut sérieusement investir dans l’armée. La grande difficulté est que ces terroristes utilisent souvent ce qu’on appelle la guerre asymétrique qui n’est pas une guerre classique. Ils se confondent souvent soit aux habitants, ils peuvent porter la tenue de l’armée ou de la police. Pour lutter contre tout ça, c’est d’abord la collaboration entre les civils et les institutions. Je vois l’armée, la PNC, les services de renseignements, l’ANR. Chaque autorité a l’obligation de prendre les mesures idoines par rapport à toute alerte qui vient   de la population », exhorte le politologue KAMBALE KAPUTU Arsène.

Depuis 2008, le 11 septembre est reconnu journée mondiale de lutte contre le terrorisme. Cette journée est une occasion de renforcer la solidarité envers les victimes et leurs familles ainsi que renforcer les liens entre les diverses associations d’aide aux personnes touchées par des actes de terrorisme.

Victoire Pozite