Ituri : La société civile de la chefferie des Babila-Babombi satisfaite d’avoir tout dit à l’Administrateur de territoire assistant de Mambasa au sujet des tracasseries orchestrées par des agents de l’Etat
L’administrateur militaire adjoint du territoire de Mambasa a échangé ce samedi 21 janvier 2023 avec la Coordination de la société civile de la chefferie de Babila-Babombi. Le Colonel Maxime TSHISHIMBI est en mission dans cette contrée pour l’évaluation de la situation sécuritaire et de l’administration de cette entité territoriale décentralisée.
C’est ce qu’indique le Président des forces vives de cette chefferie à Radio Elimu, La Voix de l’UOR, au cours d’un entretien téléphonique. « La sécurité, c’est leur domaine principal d’intervention. Mais aussi, notre chefferie traverse des moments difficiles dans sa gestion des recettes. La chefferie perçoit des taxes et impôts auprès de la population mais nous n’avons jamais constaté des réalisations en termes de contrepartie. Nous lui avons tout dit », restitue Gilbert SIVAMWENDA, Président des forces vives en chefferie des Babila-Babombi.
Notre interlocuteur poursuit que l’occasion était propice pour parler des problèmes vécus sur la route nationale 44. Tracasseries, multiplicité de barrières, sont autant d’aspects qui indignent les usagers de cette voie routière. « Depuis que le Gouverneur militaire avait constaté sur le terrain que la population était en train de souffrir, les choses sont restées les mêmes. Nous avons par exemple dit à l’administrateur assistant qu’un gros véhicule qui quitte Makiki pour Teturi, si le véhicule est en train de décharger dans un centre de négoce, le propriétaire du véhicule paie 571 500 Francs congolais auprès de différents services », décrit-il.
Notre source indique que Colonel Maxime TSHISHIMBI a chargé les acteurs de la société civile pour qu’ils sensibilisent la population à ne pas donner de l’argent à qui que ce soit sans preuve de paiement.
Gilbert SIVAMWENDA promet qu’une assemblée générale de restitution sera tenue dans un futur proche pour que la population soit au courant de cette mesure. Il poursuit qu’en cas de statu quo, les forces vives vont passer à la vitesse supérieure pour que cessent les tracasseries commises par des agents « tracasseurs » qui prennent fuite à l’arrivée des autorités compétentes.
La Rédaction