Ituri : Inquiète de la détérioration de la situation sécuritaire pendant l’état de siège, la société civile de Mahagi considère les autorités comme des coupables
La coordination de la Société civile du territoire de Mahagi s’est réunie de façon extraordinaire ce mercredi 22 mars 2023 à Mahagi même. Objectif, scruter la situation sécuritaire à Mahagi et spécialement dans sa partie de la chefferie de BANDORU.
« Depuis le samedi dernier jusqu’à aujourd’hui, nous avons enregistré des cas de pertes en vies humaines, des déplacements massifs de la population et plusieurs autres dégâts liés à l’incursion des éléments de la milice CODECO », contextualise le Président de la société civile en territoire de Mahagi qui s’est confié à radio Elimu, la Voix de l’UOR.
WABEKUDU UKUNGO Innocent restitue que les participants ont réalisé le constat selon lequel les incursions se sont multipliées pendant l’état de siège au lieu d’être stoppées. « Avant l’état de siège, les statistiques des incursions, des morts et les déplacements des habitants n’étaient pas nombreuses comme aujourd’hui pendant l’état de siège. Il a été retenu que nous puissions exprimer nos condoléances avec les familles des victimes et rassurons l’opinion des actions de grande envergure que nous allons communiquer le moment opportun. Nous invitons les autorités de l’état de siège à recevoir ces actions à annoncer après les différentes réunions qui se poursuivent. Que la population soit sereine et unie parce que nous sommes en train de comprendre qui est l’ennemi de notre territoire », indique WABEKUDU UKUNGO Innocent.
Il plaide pour la sécurisation de la population et de ses biens, une mission qui revient exclusivement aux FARDC et à la PNC. « Si vous n’êtes pas en mesure de le faire, c’est déjà connu que l’autorité de l’Etat n’existe pas au niveau de la base. Les responsables qui sont censés administrer nos entités doivent être des coupables pour ce qui arrive à la population », conclut-il.
Depuis 2022, le territoire de Mahagi fait face à des meurtres des civils, des pillages des biens et l’incendie de maisons. Des exactions imputées aux miliciens du groupe CODECO et de la milice ZAIRE. Les forces vives n’ont cessé d’appeler les autorités à restaurer la paix dans ce territoire.
La Rédaction