Ituri : 12 morts lors des massacres à Masome, la piste ADF écartée a priori

Nouveaux massacres des civils en province de l’Ituri. Ces meurtres ont eu lieu vers 3 heures de ce vendredi 14 octobre 2022 en territoire de Irumu. « Les populations civiles ont été surprises dans le village de MASOME, situé dans le groupement BANDIAMUSU, chefferie de BASILI, environ 7 kilomètres de KOMANDA centre sur la route Komanda-Bunia. Le bilan provisoire est de 12 civils tués », dresse le Coordonnateur de la Convention pour le Respect des Droits de l’Homme, CRDH Irumu.

Selon les témoignages d’une personne qui a réussi à s’échapper, ces bandits semblent n’avoir pas été des ADF.

« Ils étaient au nombre 5. Deux avaient des armes à feu et 3 étaient munis des flèches. Ces bandits se prononçaient en KISWAHILI », détaille un témoignage rendu public par la CRDH Irumu.

 Son Coordonnateur présume que ces meurtriers soient membres du groupe CHINI YA TUNA. Selon Christophe MUNYANDERU, depuis au moins un moins, des informations circulaient sur une nouvelle milice en gestation dans cette contrée.

« Ce sont des bandits. Ce ne sont pas les ADF, comme on pouvait le penser. Nous savons que même dans des réunions de sécurité, on parlait d’une nouvelle milice en gestation dite CHINI YA TUNA. On ne sait pas vraiment si ça serait les éléments de cette milice ou si c’est comment. Nous voulons voir les services de sécurité s’impliquer pour voir comment démanteler ce réseau là. Nous appelons l’Administrateur de territoire, le Gouverneur de la province et tous les services de sécurité à  s’impliquer pour que ce réseau ne puisse pas perdurer. Nous voyons l’Administrateur de territoire se donner chaque jour pour restaurer l’autorité de l’Etat, il est en train de faire des consultations mais voilà les civils qui viennent de perdre leur vie dans ces massacres commis par un groupe non encore identifié », plaide Christophe MUNYANDERU joint ce vendredi par Radio Elimu, La Voix de l’UOR.

Jusqu’à présent, l’Armée n’a pas encore communiqué au sujet de cet incident. Nos tentatives pour atteindre le Lieutenant Jules NGONGO, porte-parole des FARDC en Ituri restent infructueuses. La défectuosité de la ligne ne nous a pas encore permis de décrocher sa réaction en chaud à ce sujet.

Patient Akilimali