« Il y a insécurité chez vous ? Vous avez 5 positions, nous allons ajouter 5 autres. Nous sommes là pour la paix. Nous avons déjà les plaintes de la population de Furu et Mihake (Commandant PNC Butembo)

« Il y a insécurité chez vous ? Vous avez 5 positions, nous allons ajouter 5 autres. Nous sommes là pour la paix. Nous avons déjà les plaintes de la population de Furu et Mihake (Commandant PNC Butembo)

26. décembre 2022 Allgemein 0

Les services de sécurité n’installent pas des positions militaires parmi la population par plaisir. Ils veulent que la population se sente à l’aise dans son milieu de vie. Propos tenus par le Commandant de la Police Nationale Congolaise, PNC Butembo. Le Commissaire Supérieur Principal POLO NGOMA di-NTOTO Jean-Paul s’est ainsi exprimé lors d’une conférence de presse tenue le samedi 24 décembre 2022 dans la salle de réunions de la mairie.

Selon l’autorité policière, la multiplication des positions militaires est dictée par le contexte sécuritaire précaire.

« Il y a insécurité quelque part ? S’il y a dix positions, on met 20.  S’il y a la sécurité, il y a 10 on retire 8 ou on laisse deux ou soit on retire le tout. On n’a pas besoin d’occuper différents coins, on n’a pas besoin d’indisposer la population, nous voulons que la paix règne dans notre ville, nous voulons la paix rien que la paix. Mais on ne peut pas supplanter l’Etat, quand les gens commencent à s’imposer avec des injonctions de dire, oh l’armée doit quitter dans 48 heures, si l’armée quitte c’est la faiblesse. L’armée doit quitter ? Dans ces conditions, nous voyons s’il y avait 5 positions, nous décidons d’y ajouter 5 autres. »,  insiste le Commandant de la PNC Butembo.

Des journalistes en échange avec le Commandant PNC. Photo Joël Tali Angunayo/Moto TV

Le Commissaire Supérieur Principal POLO NGOMA di-NTOTO Jean-Paul confirme avoir enregistré des plaintes de la population de Mihake, Furu et d’autres cellules du Nord de la ville. Le Commissaire Supérieur Principal POLO NGOMA indique qu’il regrette lui-même de voir un parent quitter sa maison avec sa famille au motif que la situation sécuritaire ne permet plus une vie paisible au Nord de Butembo.

Toutefois, il calme que les choses peuvent revenir à la normale au plus vite dans les conditions où les porteurs d’armes les rendent aux services de sécurité.

 « Si la paix est revenue, on va dégager. Mais, pour le moment, la police va aller travailler là FURU où circulent les armes ouvertement, à MIHAKE les armes circulent aussi ouvertement. Je reçois des plaintes de la population de MIHAKE et de la population de FURU. Avec ces quelques personnes-là qui ont des armes, on ne sait pas faire autrement. Un papa, une maman qui a sa maison et ses enfants quitter sa maison à cause de l’insécurité, ça ne peut arranger personne. Abandonnons d’abord les mauvaises habitudes de détenir les armes. »,   sensibilise le Commissaire Supérieur Principal POLO NGOMA di-NTOTO Jean-Paul.

Pour contexte, depuis le mois de novembre dernier, les agents de sécurité motivent leur présence au Nord de Butembo par la recherche de la paix. Cette dernière passe par des bouclages et l’installation des positions au sein des quartiers, font-ils constater. La manière de mener ces bouclages est objet de plusieurs critiques des acteurs de la société civile et des députés nationaux. Ceux-ci dénoncent des arrestations arbitraires, des viols et des vols qui s’ensuivent.

Patient Akilimali