Butembo : Pour le Commandant de la PNC, habitants, policiers et militaires doivent consolider les liens de fraternité et lutter contre la justice populaire

Butembo : Pour le Commandant de la PNC, habitants, policiers et militaires doivent consolider les liens de fraternité et lutter contre la justice populaire

26. décembre 2022 Allgemein 0

Entre la population et les agents de sécurité, ce sont des liens de fraternité qui doivent régner. C’est un plaidoyer du Commandant de la PNC en ville de Butembo. En effet, lors de la conférence de presse qu’il a tenue le samedi 24 décembre 2022 dans la salle de la mairie, le Commissaire Supérieur Principal POLO NGOMA di-NTOTO Jean-Paul a souhaité que les habitants aident par exemple un policier ou un militaire éloigné à regagner chez lui.

La désolation de cet Officier de la PNC, c’est de voir des habitants animés de l’intention de tuer les agents de l’ordre. Pour lui, une telle attitude ne permet pas que les liens d’amitié soient consolidés pour une paix durable. Notre interlocuteur explique qu’avant et après le métier de policier ou de militaire, on est civil.

« Nous sommes des frères, moi d’abord j’étais militaire avant de devenir policier. Et avant ces métiers, j’étais civil. Après ma retraite, je vais retourner à la vie civile. C’est comme vous civils, si vous voulez devenir militaire aujourd’hui ou policier à la fin de compte après l’âge voulu et bien déterminé, vous allez redevenir civils.   Nous ne sommes pas des ennemis. S’il y a un problème, un policier a commis une infraction ou bien vous voyez un policier quelque part s’il n’a pas commis une infraction il faut le protéger, qu’il arrive chez lui à la maison. Qu’il soit ivre ou pas. Mais, ici, ce que nous voyons, on tue le policier, on tue le militaire pour quelle raison ? », s’interroge le patron de la PNC à Butembo.

Le Commandant de la PNC Butembo face aux journalistes. Photo Joël Tali Angunayo/Moto TV

Comme ces faits frisent la justice populaire, l’autorité policière a démontré que cette pratique est à la base de la perdition des éléments de l’enquête sur les crimes.

« On peut voir une personne suspecte qu’on a jamais vue, venez auprès des services de sécurité avec la personne. Vous tuez la personne, peut-être que c’est un NALU, en l’attrapant on peut avoir d’autres traces, mais vous ne faites qu’éliminer, tuer, tuer, tuer. Ne faites pas du mal aux gens ce que vous ne voulez pas qu’on fasse de vous. Si on doit commencer comme ça à s’entretuer c’est alors de l’anarchie. C’est-à-dire qu’on est dans une jungle donc à Butembo il n’y a pas de lois, il n’y a pas d’autorités. Or, nous avons des autorités légalement établies. Maintenant, on constate que la justice populaire peut être une affaire de règlement de compte, je ne t’aime pas je peux inventer de n’importe quoi, on t’abat comme ça. Plus grave ici à Butembo dans les cas de justice populaire, on peut tuer une personne la nuit, vous pouvez tout faire personne n’acceptera de donner une information, …personne. Tout le monde disparait », s’inquiète l’autorité policière.

Le Commissaire Supérieur Principal POLO NGOMA di-NTOTO Jean-Paul invite toute personne qui se dit « vigilante » à se faire enrôler au sein de l’Armée ou de la Police au lieu de pousser des foules à commettre des actes de justice populaire.

Patient Akilimali