« Halte aux meurtres des civils dans des manifestations à Butembo» Le REDHO aux Commandants PNC et FARDC
C’en est trop avec les meurtres des civils qui prennent part à des manifestations à Butembo. Position du Réseau pour les Droits de l’Homme, REDHO en sigle. Cette plateforme des organisations qui militent pour le respect, la promotion et la défense des droits humains en se dit grandement préoccupée par la croissance de cas de Meurtres par les agents de maintien de l’ordre public pendant les manifestations.
Ceci est exprimé dans la lettre ouverte que le REDHO a adressée ce jeudi 3 novembre 2022 aux Commandants FARDC et PNC. Dans ce document, le REDHO fait constater que du 10 septembre au 31 octobre 2022, Butembo a connu le meurtre de 4 civils lors des manifestations publiques en ville de Butembo.
Le REDHO a donné l’identité de 4 personnes fusillées pendant lesdites manifestations :
1. En date du 11/09/2022, meurtre par fusillade de Monsieur MUMBERE KAMBALULA SAGE par un élément de la police lorsque les agents de sécurité partaient l’arrêté au Quartier KAMESIMBONZO, Commune Bulengera, ville de Butembo, Zone de santé de KATWA.
2. En date du 05/10/2022 Monsieur MUYISA KANDOLI, jeune garçon a été fusillé par un élément FARDC à BIASA alors que l’auteur était membre de l’équipe de maintien de l’ordre en vue d’empêcher un cas de justice populaire ;
3. En date du 7/10/2022, meurtre par fusillade de Monsieur KAKULE VARONDI Jérémie, jeune taximen de l’ATAMOV, fusillé au centre-ville, route principale à côté du bureau de la police des frontières par un élément de la police. Le fait s’est passé lorsque la foule partait enterrer le corps du jeune MUYISA KANDOLI.
4. En date du 26/10/2022, meurtre d’un jeune garçon mineur d’âge, dénommé KAMBALE MIKANDA Arsène, élève de la 8ième année à l’Institut MIHAKE, fusillé par un élément de la Police à BIASA, Quartier MUKALANGIRWA, Commune Vulamba.
Pour réduire les cas des meurtres pendant les manifestations en ville de Butembo, le REDHO recommande aux commandants de la PNC et à celui des FARDC à Butembo d’instruire les éléments qu’ils envoient en mission pour le maintien de l’ordre de respecter les Droits Humains, le Droit International Humanitaire et surtout ne pas considérer les civils comme leurs ennemis.
Le REDHO appelle les jeunes membres des groupes des pressions à s’abstenir d’insulter les éléments de la police et des FARDC mais aussi à éviter d’utiliser les enfants dans toute manifestation publique.
Ce regroupement d’ONGDH demande aux parents d’interdire à leurs enfants mineurs de participer aux manifestations publiques.
La Rédaction